CEMAC : faute de route , Saris Congo obligé d’exporter son sucre au Gabon par voie maritime

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63 ans après les indépendances, l’Afrique centrale est toujours incapable de faciliter la mobilité entre ses pays membres. Des dirigeants trop peu préoccupés aux biens êtres se concentrent plus à la conservation de leur pouvoir qu’à faire de la CEMAC une vraie motrice de développement et d’intégration. Alors que dans la zone CEDEAO, le pari de la mobilité a été gagné, la SARIS Congo ne peut acheminer son produit vers le Gabon par route sinon que par voie maritime. Le Gabon et le Congo partagent pourtant une longue frontière terrestre.

Au cours du premier semestre 2023, les équipes d’Africa Global Logistics Congo ont exporté près de 60 000 sacs de sucre vrac et 3 conteneurs de sucre en bûchette à Libreville, à la demande de Saris Congo, filiale du Groupe Somdiaa. Cette opération a permis de commercialiser au Gabon environ 3 066 tonnes de sucre venant du Congo.

Produits à Nkayi, une ville située à plus de 237 km de la capitale économique Pointe-Noire où Saris Congo dispose d’une concession sur laquelle sont plantés 12 000 ha de cannes à sucre, le sucre a été empoté puis transporté jusqu’au port de Pointe-Noire où nos équipes ont organisé les opérations d’export et livraison à Libreville.

L’exportation du sucre entre le Congo et le Gabon est fonction des besoins de la filiale gabonaise de Somdiaa. Le produit exporté permet de couvrir une partie de la demande du produit sur le marché gabonais et de prévenir toute forme de pénurie du sucre. Saris Congo produit près de 70 000 tonnes de sucre par an à Nkayi. La majorité de ce sucre est vendu sur le marché congolais et les excédents de production sont vendus sur les marchés de la sous-région pour satisfaire la consommation locale.

À PROPOS DE SARIS CONGO

SARIS Congo est une filiale du groupe Somdiaa qui articule son savoir-faire autour d’activités complémentaires : l’agriculture (la canne à sucre), la transformation (le sucre, la farine et l’alimentation animale), l’élevage et la distribution. L’entreprise cultive la canne à sucre et produit du sucre blond et en morceaux. Elle dispose d’une usine de calcaire qui peut être apporté en poudre pour l’amendement des champs de cannes ou en gravier pour les travaux de génie civil. Elle souhaite participer au développement de la culture villageoise de maïs et de soja à proximité de la zone cannière et de participer à leur valorisation industrielle. La Saris Congo a commencé à cultiver des variétés locales et hybrides qui permettront de déterminer celles qui seront optimales dans l’environnement de la SARIS.

À PROPOS D’AGL CONGO

AGL (Africa Global Logistics) est l’opérateur logistique multimodal (portuaire, logistique, maritime et ferroviaire) de référence en Afrique. L’entreprise fait désormais partie du Groupe MSC, compagnie maritime et logistique de premier plan. Présent au Congo dans le transport et la logistique, AGL compte 1500 collaborateurs congolais à travers ses agences et ses filiales portuaires et logistiques. Implanté à Pointe Noire, Brazzaville et Dolisie, l’entreprise déploie des systèmes de management QHSE reposant sur des référentiels reconnus tels que l’ISO 4500. AGL s’investit dans l’amélioration des compétences de ses collaborateurs et participe activement au développement socio-économique du pays au moyen d’actions de responsabilité sociétale dans les secteurs de l’éducation, la réinsertion sociale, la préservation de l’environnement et l’accompagnement humanitaire.

La Sucrerie africaine du Gabon (Sucaf), unique producteur de sucre du pays, et filiale sucrière de Somdiaa, s’est appuyée sur Saris Congo, une autre filiale de Somdiaa, pour approvisionner le marché gabonais en ce produit. Dans ce cadre, près de 60 000 sacs de sucre vrac et 3 conteneurs de sucre en bûchette ont été exportés à Libreville, rapporte Africa Global Logistics qui a assuré l’acheminement de ces produits vers le Gabon à la demande de Saris. Cette opération d’après AGL, a permis de commercialiser au Gabon environ 3 066 tonnes de sucre venant du Congo pour juguler la pénurie observée sur le marché gabonais.