A Mfouati dans la Bouenza, un trafic illicite des polymetaux autour de la société chinoise Soremi en complicité avec les Libanais et surtout la couverture du ministre des mines Pierre Oba. Les Chinois ne respectent pas le quota de production accordé avec le Congo, les Libanais utilisent les creuseurs artisanaux et le tout est protégé par le ministre qui perçoit d’importantes dividendes.
Les habitants ont, quant à eux, informé le gouvernement du comportement de la Soremi qui ne respecterait plus l’État congolais au regard des termes du contrat. Selon eux, au lieu de 12 000 tonnes de minerais par an comme prévu, la Soremi exploiterait 15 000 tonnes par jour. « Merci des informations données, nous tiendrons compte de cela, c’est normal. Nous allons en faire bon usage », a assuré le ministre d’État, Pierre Oba dont la complicité est citée par tout le monde.
Il ressort de cette visite d’une délégation gouvernementale de la présence des artisans et des comptoirs d’achat sur le périmètre minier de la Soremi; la présence de nombreux ressortissants étrangers exploitants artisanalement sans autorisation ; l’exploitation illégale sur les sites de la Soremi; des preuves de l’attaque et pillage de la base vie de la Soremi orchestrés par les artisans ; le témoignage du vol du minerai dans l’entrepôt de la Soremi; la présence de plusieurs sacs de minerais extraits et stockés à la carrière de Mfouati prêts à la vente, le minerai stocké dépasserait les 100 tonnes.
Le ministre Pierre Oba a toujours été cité dans plusieurs cas d’exploitation illégale des matières premières du pays. Un conflit d’intérêts auquel, l’État ferme les yeux. La localité de Mfouati qui voit comment ses minerais sont entrain d’être pillé ne bénéficie en rien en retour de cette richesse. Le développement de cette contrée est le dernier souci des dirigeants qui s’enrichissent.