Le débat sur le Guichet unique de paiement (GUP)refait surface , surtout en ces temps d’assèchement financier à Brazzaville où la sécurisation des recettes publiques doit davantage être de mise pour absorber les charges incompressibles de l’Etat.
Lancé en 2021 par l’ancien argentier congolais Calixte Nganongo, alors engagé sur le sentier des réformes des finances publiques, le Guichet unique de paiement a permis de sécuriser les recettes fiscalo douanières, évitant ainsi leur évaporation dans le capharnaüm du trésor public.
Selon nos sources, la Banque Postale du Congo s’est , à ses frais, attaché les services du cabinet Cacoges, à qui revient la mission de mener toutes les vérifications sur les opérations sur ce compte. Les commissions économie et finances des deux Chambres du Parlement ont également un œil de contrôle sur ce compte. Celle du Sénat avait même effectué une descente à la Banque postale du Congo, avec comme ferme intention de le clôturer . Mieux au fait des choses, elle a dû valider son fonctionnement, certes non conforme aux procédures en matière de finances publiques mais indispensable.
Force est de noter que lorsque des cas de fraude se sont récemment passées à la douane sur ce compte, c’est les services habiletés de la banque postale du Congo qui ont lancé l’alerte, au regard des écarts constatés dans le rapprochement des écritures comptables . C’est ainsi que les magouilles de certains commissionnaires en douane ont été tout suite débusquées.
Pour la petite histoire, le ministre des finances, Rigobert Roger Andely, lors de son premier passage au gouvernement avait dû faire recours à l’ex Caic( Crédit pour l’agriculture, l’industrie et le commerce), l’ancêtre de la Lcb bank, alors dirigé par Gilbert Bopounza, cadre congolais de la commission bancaire d’Afrique centrale, pour échapper aux à l’à peu près du trésor public. Gilbert Ondongo, le successeur d’Andely, en a fait autant. L’audit de ce compte, ouvert dans les livres de la Lcb bank , pourrait, selon certaines indiscrétions, déboucher sur des pratiques peu orthodoxes. Vrai ou faux? C’est donc pour éviter ce genre d’indelicatesse que la Banque Postale du Congo s’est attachée les services d’un cabinet d’audit de renommée internationale.
Pour l’usager de la douane comme des Impôts, le gup simplifie, facilite et sécurise le paiement des droits et taxes dus à l’Etat. Mieux pour l’Etat, il sécurise les recettes publiques et facilite leur traçabilité. Ce qui procure l’avantage du rapprochement entre les émissions et les encaissements, garantissant ainsi un meilleur recouvrement des recettes publiques.
A. Ndongo, journaliste économique et financier