Santé: l’OMS ouvre son Assemblée mondiale sur fond de crises multiples

Sortie du Covid, propagation inquiétante de la variole du singe, impact de la guerre en Ukraine et recherche de financements. C’est peu dire que les sujets de conversation ne vont pas manquer à Genève, lors de l’Assemblée mondiale de la santé, sorte d’assemblée générale de l’OMS. Elle a débuté ce dimanche 22 mai et dure toute la semaine. Un événement autant sanitaire que politique, désormais.

C’est la première fois que les États membres de l’Organisation mondiale de la santé se réunissent en présentiel depuis 2020. Plusieurs chefs d’États ont fait le déplacement : le président du Kenya, celui de la Croatie…

D’autres se sont exprimés en vidéo. C’est le cas d’Emmanuel Macron. Tous ont parlé de la guerre en Ukraine.

Mais c’est le directeur général de l’OMS, Tedros Ghebreyesus, qui a eu les mots les plus forts, faisant le parallèle entre les conflits actuels en Ukraine, au Yémen et en Éthiopie, et ce qu’il a vécu dans son enfance dans ce dernier pays.

Pour moi, la guerre, ce n’est pas abstrait. C’est très réel et c’est personnel. Je suis un enfant de la guerre. Le son des balles, des obus qui passent au-dessus de vos têtes… La guerre est déjà assez horrible comme ça. Mais elle rend les choses encore plus terribles, parce qu’elle permet aux maladies de prospérer. La guerre, la faim et la maladie sont toutes des alliées.

Il n’y a pas que l’Ukraine à l’agenda de l’OMS. Si la réélection du Dr Tedros est acquise, les membres vont devoir plancher sur le financement, aujourd’hui bien trop dépendant de la générosité de quelques donateurs.

La réforme du système de santé mondial sera aussi un gros morceau. Plusieurs pistes sont évoquées : création d’un comité restreint prêt à agir rapidement en cas de nouvelle pandémie, amélioration du règlement sanitaire international, développement des capacités vaccinales des pays du sud…

Alors que les cas de variole du singe se multiplient, l’OMS rappelle que le monde n’en a pas fini avec le Covid. Et qu’un milliard de personnes n’ont toujours pas reçu une seule dose de vaccin.