Qui va hériter les 2 milliards de fortune laissé par le voleur discret Justin Koumba?

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L’ancien président de l’Assemblée nationale, Justin Koumba est décédé mercredi au Centre hospitalier et universitaire (CHU) de Brazzaville, à l’âge de 74 ans.

Né le 5 avril 1947 à Gango, dans le district de Kibangou, Justin Koumba était le député de la circonscription électorale de Banda, dans le département du Niari, depuis 2002.

Membre de la Commission économie et finances de l’Assemblée nationale depuis le 2 septembre 2017, l’ancien ministre de l’Education nationale dans le gouvernement de transition de 1992, a dirigé la chambre basse du Parlement du 4 septembre 2007 au 19 août 2017.

Président du Conseil national de transition (CNT) de 1998 à 2002, il fut également président de la Commission nationale des droits de l’homme de 2003 à 2007.

Président fondateur de l’Alliance pour le Congo en 2001, Justin Koumba a adhéré au Parti congolais du travail (PCT) en 2007 après la fusion.

Depuis décembre 2019, il faisait partie des membres du comité d’honneur du parti au pouvoir.

Justin Koumba, l’actuel président de l’Assemblée congolaise, est visé par une information judiciaire pour blanchiment, ouverte à Paris. Il est proche du président Sassou-Nguesso dont la famille est aussi dans le collimateur de la justice française. Les hauts dignitaires congolais n’ont pas la côte auprès des juges français. Selon nos informations, l’actuel président de l’Assemblée nationale du Congo-Brazzaville, Justin Koumba, âgé de plus de 72 ans ans, a été mis en examen dans le cadre d’une information judiciaire menée à Paris par la juge Patricia Simon.

Les enquêteurs de l’Office centrale de répression de la grande délinquance financière (OCRGDF) le soupçonnent d’avoir blanchi en France de l’argent issu de détournements de fonds sur des marchés publics passés par l’Assemblée de Brazzaville. Ce fidèle du président Denis Sassou-Nguesso, en poste depuis dix ans, effectue des séjours réguliers à Paris où il détient notamment deux appartements, avenue Georges V et rue François 1er, dans le 8ème arrondissement. Ses avocats français, Jean-Pierre Mignard et Jean-Paul Benoit, n’ont pas souhaité faire de commentaire. Plusieurs membres de la famille Sassou-NGuesso sont, par ailleurs, dans le collimateur du juge Roger Le Loire, qui mène l’enquête sur les « biens mal acquis » du Congo, du Gabon et de la Guinée équatoriale.

Le fis du président, Denis-Christel, son gendre Guy Johnson, et ses neveux Edgar, directeur des grands travaux, et Wilfrid, qui a la main sur les taxes pétrolières, risquent eux aussi une mise en examen dans les prochaines semaines. Le clan est soupçonné d’avoir détourné des fonds publics via des sociétés offshores aux Seychelles et à Maurice, ayant des comptes bancaires à San Marin. La justice a déjà saisi plusieurs appartements à Paris, Neuilly et Courbevoie, et une villa au Vésinet.