Pourquoi le jeune Macron manque-t-il du respect à un octogénaire comme Sassou Nguesso ?

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Conscient du complexe dont souffre le président de la république du Congo à franchir le perron de l’Elysée, Emmanuel Macron a ignoré Brazzaville lors de sa tournée africaine à la quête du soutien face à l’humiliation Russe. Denis Sassou Nguesso est encore de ses rares espèces africaines qui se vante d’être reçu à l’Elysée. Il y a été convoqué par son jeune patron français au mois de novembre.

L’économie et les finances devraient constituer l’essentiel de cette visite de travail, surtout en ces temps de crise énergétique et d’hypertrophie de l’inflation en France

Sur invitation d’Emmanuel Macron, le président congolais, Denis Sassou Nguesso, sera reçu à l’Elysée en novembre prochain. La coopération économique bilatérale et la situation sous-régionale(Tchad, RCA, Gabon…) devraient constituer le menu du tête à tête étouffant entre le locataire de l’Elysée et celui du Palais du Peuple à Brazzaville, spécule un diplomate interrogé.

Faut-il noter que Paris accorde un appui budgétaire au Congo, de l’ordre de plus 80 milliards de fcfa, conformément à ses promesses de soutien au Congo dans le cadre de la mise en œuvre des recommandations contenues dans le programme triennal signé avec le FMI. Seulement, la trésorerie du Congo s’est quelque peu améliorée à la faveur de la guerre en Ukraine, quoique le service de la dette envers les traders en absobe une bonne partie. Des entreprises françaises, en panne sèche de liquidité à Brazzaville, faute de paiement de leurs factures, attendent tant de cette visite du Chef à Paris.

En perte de vitesse en Afrique, notamment dans les pays du pré carré où russes, chinois et turcs ont le vent en poupe, Paris essaie de garder la main pour ne pas sombrer sur le plan de la concurrence économique. Dans la zone Cemac par exemple, seuls le Tchad, le Cameroun et le Congo accordent encore une oreille attentive aux desiderata de Paris.

Le Gabon d’Ali Bongo vire à 180° vers le commonweath, Touadéra se révèle être une tête de mule, tandis que Obiang Nguema est également en froid avec Paris depuis que son fils successeur essuie une espèce de fatwa devant les juridictions françaises pour « biens mal acquis ».

A. Ndongo, journaliste économique et financier

Texte modifié