Face à la suspension de l’aide budgétaire internationale, le gouvernement malien prend les devants en adoptant de nouvelles mesures fiscales. Lors d’un point de presse tenu le 10 février 2025, le ministre de l’Économie et des Finances, Alousséni Sanou, a annoncé une hausse des taxes sur les boissons alcoolisées.
« Un pays souverain doit être capable de financer son propre développement », a-t-il déclaré, soulignant la nécessité de mobiliser des ressources internes pour assurer la stabilité économique du Mali. Cette décision intervient alors que l’État a récemment procédé à une augmentation salariale de 400 milliards de FCFA, rendant indispensable la recherche de nouvelles sources de financement.
Au-delà de la taxation de l’alcool, d’autres mesures ont été adoptées pour élargir l’assiette fiscale. Parmi elles, une taxe sur l’accès au réseau des télécommunications ainsi qu’une contribution sur les recharges et transactions de mobile money. Ces réformes, validées en Conseil des ministres le 5 février, visent à réduire la dépendance du Mali aux financements extérieurs.
Ce plan économique a été présenté sous la présidence du Premier ministre, le Général de Division Abdoulaye Maïga, en présence de plusieurs membres du gouvernement. L’objectif affiché est clair : renforcer l’indépendance financière du Mali tout en maintenant ses engagements sociaux et économiques.
