L’opposition juge nulle et comme une insulte au Congo la concertation d’Owando

0
2135

Dans une « Déclaration sur la concertation d’Owando », rendue publique le 17 mars à Brazzaville,  le Collectif des partis de l’opposition congolaise que dirige Mathias Dzon ainsi que la Fédération de l’opposition congolaise de Clément Mierassa ont qualifié d’infâme trompeuse la rencontre politique qui venait d’avoir lieu récemment au chef-lieu de la Cuvette.

« La concertation politique d’Owando est un véritable gâchis et une escroquerie politique. Cette nouvelle rencontre, loin d’obtenir les résultats escomptés, devient une menace de plus pour la paix », ont signifié le collectif des partis de l’opposition congolaise et la Fédération de l’opposition congolaise. « Les lampions se sont éteints à Owando et rien n’en est sorti de bon pour le Congo », ont ajouté les deux plateformes politiques.

Pour elles, cette rencontre s’est révélée « une conspiration afin de maintenir au pouvoir le régime actuel dont le passif est historiquement négatif ». Les deux regroupements ont indiqué qu’à l’instar des précédentes concertations, notamment celles de Brazzaville en 2009, d’Ewo en 2011, de Dolisie en 2013, de Sibiti en 2015, de Ouesso en 2017 et de Madingou en 2020, la concertation d’Owando a une fois de plus démontré le refus obstiné du pouvoir à organiser des élections justes, libres, compétitives et transparentes.

Ils estiment que ces rencontres ne sont en fait que des monologues pour distraire l’opinion nationale et internationale et faire croire à une décrispation du climat politique au lieu de rechercher des conditions d’organisation d’élections crédibles. Pour eux, le résultat reste le même, à savoir pérenniser un système de vote électoral mis en place depuis 2002.

Selon ces deux plateformes, la réforme en profondeur de la gouvernance électorale actuelle n’a pas eu lieu à Owando qui a maintenu le système tel qu’il est, arguant que certains points ont été renforcés, comme le vote des militaires étendu à toutes les élections nationales.