Les boulangers Mauritaniens interpellés sur les mauvaises conditions de vente du pain

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Les brouettes, les motocycles et même les véhicules de transport en commun sont utilisés pour la livraison du pain aux consommateurs. Ces conditions peu hygiéniques préoccupent les autorités du commerce intérieur, qui ont rappelé à l’ordre le 20 avril les boulangers de Brazzaville.

La population se plaint des mauvaises conditions dans lesquelles le pain est transporté et commercialisé. Cet aliment de base des Congolais est vendu généralement à l’air libre, exposé à la poussière et aux microbes, dans les différents marchés de la place, aux abords de trottoirs, dans les rues et avenues des quartiers. Pourtant, les conditions de fabrication, de transport et vente de cet aliment de base des Congolais sont encadrées par les loi et règlement.

Une note circulaire du ministre d’État, ministre du Commerce, des Approvisionnements et de la Consommation, Claude Alphonse Nsilou, datée du 24 novembre, précise clairement que la distribution du pain s’effectue entre le boulanger et le consommateur en vente directe ou par l’entremise d’un seul intermédiaire-revendeur, le cas-échéant, qui bénéficiera de la ristourne de 10%. Celle-ci interdit tout recours à d’autres intermédiaires supplémentaires dans le circuit de distribution du pain.

D’après le directeur général du commerce intérieur, Martin Moubari, la rencontre avec les boulangers a pour but de les rappeler à l’ordre sur le respect de la règlementation en vigueur. Il s’agit de permettre à la population de consommer un produit propre, fabriqué et conservé dans des conditions requises d’hygiène, ainsi que d’éradiquer les maladies liées à la mauvaise hygiène des produits de consommation.

L’utilisation des moyens inappropriés pour le transport du pain est strictement interdite et expose les auteurs à des sanctions lourdes. « Les boulangers qui ne respectent pas les mesures seront frappés par les textes en vigueur, y compris la fermeture de la boulangerie. C’est pourquoi, j’invite les boulangers à se conformer à la loi, pour éviter les sanctions et la faillite. Ils doivent protéger leurs activités et investissements », a lancé le directeur général du commerce intérieur, Martin Moubari.

Tout comme Diallo Mamadou et Ahmed El Hachang, les tenanciers des boulangeries présents à la rencontre ont demandé aux autorités de mieux préciser les moyens appropriés au transport du pain. Bruno Satou, gérant d’une boulangerie dans l’arrondissement 6, Talangaï, a plaidé pour le renforcement de la règlementation de la filière et la création d’un ordre des boulangers du Congo.