La Nigériane Ngozi Okonjo-Iweala, économiste chevronnée, en lice pour la présidence de l’OMC

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A picture taken on July 15, 2020, in Geneva shows Nigerian former Foreign and Finance Minister Ngozi Okonjo-Iweala smiling during a hearing before World Trade Organization 164 member states' representatives, as part of the application process to head the WTO as Director General. - South Korean trade minister Yoo Myung-hee on February 5, 2021 abandoned her bid to become head of the WTOm, Seoul said, clearing the way for Nigeria's Ngozi Okonjo-Iweala to become the global body's first woman and first African director-general. (Photo by Fabrice COFFRINI / AFP)

L’économiste nigériane Ngozi Okonjo-Iweala, 66 ans, est désormais seule en lice pour devenir la prochaine directrice générale de l’Organisation mondiale du commerce.

La ministre sud-coréenne du Commerce Yoo Myung-hee a en effet renoncé vendredi à briguer ce poste, laissant le champ libre Ngozi Okonjo-Iweala pour prendre la tête de l’institution.

En plus d’être la première femme à la tête de l’OMC, elle serait en outre la première dirigeante originaire d’Afrique.

Deux fois ministre des Finances et cheffe de la diplomatie du Nigeria durant deux mois, Ngozi Okonjo-Iweala a commencé sa carrière à la Banque mondiale en 1982, où elle a travaillé pendant 25 ans. En 2012, elle échoue à devenir la présidente de cette institution financière, face à l’Américano-coréen Jim Yong Kim.

Née en 1954 à Ogwashi ukwu, dans l’Etat fédéral du Delta (son père est un chef traditionnel), elle a passé la majorité de sa vie aux Etats-Unis où elle a étudié dans deux universités prestigieuses, le Massachusetts Institute of Technology (MIT) et Harvard.

Si les statuts de l’OMC ne prévoient pas de rotation géographique pour le directeur général, des voix se sont élevées pour dire que c’est au tour d’un Africain ou d’une Africaine d’occuper le poste. Depuis sa création en 1995, l’OMC a été dirigée par six hommes : trois Européens, un Néo-zélandais, un Thaïlandais et un Brésilien.

Ngozi Okonjo-Iweala a été nommée en juillet envoyée spéciale de l’Union Africaine dans la lutte contre la pandémie sur le continent. Sa mission : mobiliser des soutiens à l’international pour enrayer la crise économique mondiale qui touche de plein fouet les pays africains.

A la présidence de l’OMC, Ngozi Okonjo-Iweala aura beaucoup à faire dans un contexte mondial de crise économique et de crise de confiance dans l’organisation, au moment où la libéralisation du commerce mondialisé est vivement contestée.