Investiture en Russie : Vladimir Poutine promet la victoire de son pays contre l’Ukraine

Le chef de l’Etat russe, Vladimir Poutine, a prêté serment le 7 mai au Kremlin, pour un nouveau mandat à la tête de son pays jusqu’en 2030, promettant à ses compatriotes de vaincre « ensemble ».

Lors de la cérémonie d’investiture en présence de 2 500 invités, dont l’élite politique du pays et des soldats combattant en Ukraine, le président russe a livré un court discours solennel. « C’est un grand honneur, une responsabilité et un devoir sacré », a-t-il déclaré, remerciant les « héros » qui combattent au front. « Nous traverserons avec dignité cette période difficile et nous deviendrons encore plus forts », a ajouté le dirigeant russe.

En pleine tension avec les Occidentaux, soutiens de Kiev contre l’offensive russe, il a assuré que Moscou ne refusait pas « le dialogue » avec ces derniers mais que le « choix dépendait d’eux ».

« Une discussion sur les questions de sécurité et de stabilité stratégique est possible (…) mais seulement sur un pied d’égalité, en respectant les intérêts de chacun », a-t-il affirmé.

La veille, Vladimir Poutine a ordonné la tenue d’exercices nucléaires près de l’Ukraine en réponse, selon le Kremlin, à des déclarations jugées menaçantes de dirigeants occidentaux, notamment celle du président français, Emmanuel Macron, sur le possible envoi de troupes en Ukraine.

« Nous sommes un peuple uni et grand, et ensemble nous surmonterons tous les obstacles. Ensemble nous gagnerons », a-t-il conclu.

Vladimir Poutine a ensuite assisté à une cérémonie religieuse en présence du patriarche Kirill, chef de l’Église orthodoxe russe et fervent soutien du Kremlin.

L’investiture du président russe est intervenue à deux jours de l’anniversaire de la victoire soviétique du 9 mai contre l’Allemagne nazie, dont la célébration est un pilier de sa politique de puissance qui assure combattre en Ukraine des « néo-nazis ».

Mi-mars, à l’issue d’un scrutin remporté officiellement avec plus de 87% des suffrages exprimés, Vladimir Poutine avait déjà dressé le portrait d’une Russie « unie » derrière lui et son armée.