Hausse du prix du carburant : le gouvernement annonce les premières mesures d’accompagnement

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Le gouvernement de la République a annoncé ce mardi 04 juillet via le ministère du Commerce la suspension temporaire du règlement de la taxe du scannage et du paiement du certificat de contrôle de la conformité des marchandises. Deux mesures d’accompagnement visant à assouplir les effets économiques consécutifs à une nouvelle augmentation du prix du super à la pompe. 

Le prix de l’essence qui a déjà connu une hausse de 5% le 31 janvier dernier, passera de 625 FCFA à 775 FCFA à partir du 15 juillet prochain.

Pour lutter contre les effets économiques de cette nouvelle augmentation, les populations peuvent désormais compter sur deux mesures dites « temporaires » contenues dans la circulaire du ministère du Commerce qui prévoit des assouplissements sur le plan douanier et le plan fiscal.

« Le règlement de la taxe du scannage au port de Pointe-Noire, ainsi que le paiement du certificat de contrôle de la conformité des marchandises avant embarquement à destination de la République du Congo, sont suspendus jusqu’au réexamen par le gouvernement de ces deux dossiers », peut-on lire sur la note. 

Le gouvernement se dit « conscient des effets de l’augmentation du prix du carburant sur l’économie et la vie quotidienne de la population », indique ladite correspondance.

A en croire le ministre d’Etat, en charge du Commerce, Alphonse Claude N’Silou, ces mesures ont été mises en place « afin d’atténuer les conséquence de cette hausse sur des produits alimentaires. »

Ainsi, tous les agents économiques sont tenus de « veiller à l’application stricte » de la présente note circulaire qui prend effet à compter de sa date de signature, ajoute le ministre d’Etat.

Selon le Premier ministre Anatole Collinet Makosso, cette seconde hausse du prix du carburant est consécutive aux accords conclus entre l’Etat congolais et le Fonds monétaire international (Fmi), sur la troisième revue du programme soutenu par un accord dans le cadre de la Facilité élargie de crédit (FEC) du Fmi approuvée en janvier 2022.

L’institution de Bretton Woods exige l’augmentation du prix du carburant à hauteur de 65 %, soit de 30% au 31 décembre 2023 et les autres 35% en 2024, avait indiqué le chef du gouvernement.