Portugal : retour sur les révélations sur la villa à 227 millions Cfa de Gilbert Ondongo

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La célèbre villa du Lot 22 à Quinta da Marinha à Cascais au Portugal avec deux coffres contenant l’équivalent de 6,9 millions d’euros. N’a toujours pas fini d’exposer son possible propriétaire. La police portugaise et la presse locale continuent de la présenter comme celle de Gilbert Ondongo, actuelle ministre de l’économie du Congo Brazzaville.
De son côté monsieur Ondongo continue de contester les accusations autours de ce bien. Pourtant, les éléments en possession de la police portugaise laissent penser que le ministre congolais, pourrait bien être le bénéficier de ce bâtiment.
Cette demeure avoisinant les boutiques Cartier et Porsche aurait été acquise grâce notamment à un virement de 347 000 euros effectué en août 2015, provenant d’une société de droit congolais contrôlée par un certain José Veiga, le représentant au Congo de la société Asperbras. Selon des documents judiciaires portugais, le groupe brésilien, propriétaire d’Asperbras a également mis à disposition de Gilbert Ondongo une résidence dans la station balnéaire chic de Cascais, surnommée la « maison du ministre ». C’est donc dans la fameuse maison que la police portugaise avait trouvé 3 millions d’euros et 4,35 millions de dollars (4 millions d’euros) en liquide lors d’une perquisition en février 2016.




Les largesses d’Asêrbras ne s’étaient pas arrêtés à la mise à disposition d’une maison de standing. M. Ondongo avait également bénéficié d’un séjour tous frais payés dans un palace vénitien du XIVe siècle, l’Hotel Danieli, entre le 24 et le 30 août 2015. La suite qu’il avait occupée a été facturée 5 000 euros la nuit. Ou encore au Ritz de Lisbonne du 13 au 15 janvier 2016. Ces dépenses, et d’autres, ont été payées par le biais d’une carte Visa sans limite de crédit, au nom du frère d’un employé d’Asperbras.
Chez les proches du ministre, on juge « fantaisiste d’imaginer que ces fonds, trouvés dans un lieu ne lui appartenant pas, aient un quelconque lien avec le ministre », tout en refusant de se prononcer sur les autres découvertes des autorités portugaises.
Une position réfutée dans les couloirs du palais d’Oyo (ville d’origine du président Sassou Nguesso. ndlr). Pour certains conseillers s’exprimant sous l’anonymat, « le président devrait sévir. Il faut comprendre que nous sommes plus que jamais attendus au tournant. Le candidat Sassou avait fait des énormes promesses à la jeunesse congolaise. Nous n’avons pas droit d’échouer. Alors, il serait plus judicieux de sortir de la complaisance et prendre les décisions qui s’imposent. Le président doit se séparer de ceux qui pourraient ternir son bilan et renouveler la classe politique.« 
Mais qui serait sur la sellette alors que tout le monde au Congo revendique une certaine proximité avec le président Sassou. Qui de Jean-Jacques Bouya, qui a profité de certaines largesses dans la gestion des entreprises partenaires pour la création des zones économiques spéciales, et de Gilbert Ondongo ancien ministre des Finances poursuivi au Portugal et Jérôme Koko, directeur contesté de la société nationale des pétroles du Congo, pourra résister à la volonté des Congolais de voir des responsables payer des erreurs qui ont conduit ce pays là où il est maintenant ? Sous d’autres cieux, ces types de révélations sur la mauvaise gestion des deniers publics auraient conduit les personnes concernant à la démission. Mais ici, on est au Congo.