Les deux compagnies aériennes entendent se mettre ensemble afin de doter la région d’un transporteur compétitif.
Le projet de fusion des deux compagnies aériennes publiques, Nouvelle Air Congo et Ecair, est entré dans sa phase de négociation. C’est ce qu’annonce le gouvernement congolais lors de la réunion entre les partenaires sociaux et les autorités tenue à Brazzaville le 24 janvier 2025. En dehors de l’annonce des autorités de Brazzaville, rien d’autre n’a encore filtré sur les contours de ce projet de fusion qui marquera la naissance d’une compagnie aérienne publique unique dans le pays. Car, il a souvent incompréhensible que le Congo, avec un marché aérien très peu dynamique, compte à lui seul deux compagnies aériennes. Cette option peut également être comprise maintenant que le gouvernement est dans une optique d’optimisation de ses dépenses.
Le dossier de la relance de ces deux compagnies aériennes est sur la table du gouvernement depuis l’année dernière et fait partie du plan sectoriel de développement du transport aérien 2024-2028. Au-delà, il est aussi question de doter le pays d’une compagnie aérienne qui va allier, à travers la connectivité aérienne, le développement de l’économie à travers le tourisme, les échanges culturels et les opportunités d’emploi. Le transporteur brazzavillois Ecair, qui a relancé ses activités l’an dernier au mois de mai, dispose d’une flotte composée de 06 appareils ; les dirigeants indiquent avoir mis en place des mécanismes de financement qui garantissent une stabilité et une solidité financière et opérationnelle qui l’abrite des problèmes de gouvernance l’ayant conduit à suspendre ses activités pendant huit ans.
Nouvelle Air Congo, créée en 2008, a mis un terme à ses activités depuis la survenance de la pandémie de Covid-19. Fin 2017, les autorités avaient entrepris de vastes réformes en vue de renforcer la flotte de la compagnie, question de la doter de nouveaux avions de type MA 60 du constructeur chinois Avic. Nouvelle Air Congo disposait alors de trois aéronefs de nouvelle génération. Aujourd’hui, son parc volant est réduit à deux MA 60. Les dirigeants sociaux misaient également sur le partenariat avec la société chinoise Avic international pour la formation de ses équipages et de son personnel.
Nouvelle Air Congo, spécialisé dans les vols domestiques, le fret aérien, les vols à la demande et les évacuations sanitaires, a pour partenaire technique le chinois Comac, et a engagé la construction d’un centre de maintenance de sa flotte à l’aéroport international Maya Maya de Brazzaville. Quant à Ecair, son partenaire stratégique est Ethiopian Airlines.
