La loi Mouebara portant lutte contre les violences faites aux femmes en République du Congo promulguée le 4 mai dernier, est considérée par plusieurs congolais comme une possible entrave au droit au mariage. Qu’en est-il réellement ?
L’entrée en vigueur de la loi Mouebara le 4 mai dernier, devra permettre de lutter efficacement contre les violences faites aux femmes et aux filles ainsi que des violences liées au veuvage et aux successions par des mesures de prévention, de protection, d’assistance, de prise en charge ainsi que les modalités de poursuites des auteurs de ces actes.
En témoigne l’article 58 de ladite loi qui dispose : « tout auteur de violences domestiques ou conjugales telles que définies aux articles 6 et 7 de la présente loi est puni de la réclusion. »
Un article cependant, suscite de vives réactions de la part de nombreux compatriotes.
L’article 70, s’imicerait selon plusieurs compatriotes dans la gestion de la vie de couple.
« Est puni d’un emprisonnement d’un (1) à trois (3) ans et d’une amende de 200 000 à 2 000 000, quiconque, sans motif légitime, aura expulsé sa conjointe du foyer conjugal ou aura refusé de l’y ramener. La peine est portée au double en cas de récidive », dispose ledit article.
Sur la nécessité de sensibiliser les populations sur le contenu et l’importance de cette loi, la la ministre de la Promotion de la femme et de l’intégration de la femme au développement, Inès Nefer Ingani, a lancé le 5 mai dernier dernier, une campagne nationale intitulée « Train Mouebara ».
Elle est notamment revenue sur l’intitulé de cette loi expliquant les raisons de son appellation.
« Emilienne Mouebara, dont la loi porte son nom, est une femme qui avait bien plus de valeurs que les perles… Cette maman aussi voyante que dynamique revêtue de force et de sagesse a impacté notre nation à travers ses entrailles qui ont donné un fils qu’elle a élevé, éduqué, encadré jusqu’à en faire un chef de l’Etat », s’est–elle exprimée.
Notons que les deux chambres du Parlement avaient approuvé en mars dernier, le projet de loi portant lutte contre les violences faites aux femmes.
Le gouvernement par le truchement de la ministre de la Promotion de la femme avait défendu ce projet de loi indiquant que « c’est une loi qui est révolutionnaire tout simplement parce qu’elle va permettre le changement de logiciel mental des hommes et des femmes. »