Site icon SACER

Tribalisme d’Etat: un Mbochis (Obami) remplace un autre ( Ikiemo) à la CCA

Directeur général de la Caisse congolaise d’amortissement (CCA) Théodore Ikiemo aura été le seul député de l’histoire moderne du Congo à cumuler, malgré l’incompatibilité, les fonctions de député et de directeur général avec la complicité de l’Assemblée nationale, sans rappel à l’ordre de sa formation, le Parti congolais du travail (PCT).

Investi candidat aux législatives 2022 par le Parti congolais du travail (PCT) en violation de la loi qui exige au préalable la démission de tout directeur général postulant à la députation, Théodore Ikiemou avait le cul entre deux chaises après la victoire du binôme Ikiemou-Ikongo Otéré. Celle de la direction générale de la CCA qu’il occupait jusque-là, cumulativement avec celle de l’Assemblée nationale malgré l’incompatibilité.

En effet, il avait refusé de céder le siège à son suppléant et fils Ikongo Otéré. Sa formation politique et l’institution assemblée nationale par leur silence, se sont rendus complices de cette violation de la loi. Il Ne saurait en être autrement dès lors que le PCT qui avait refusé de valider les candidatures posées dans les mêmes conditions, de certains directeurs généraux dont celui de la CNSS, Evariste Ondongo ou Maixent Raoul Ominga, le directeur général de la SNPC. Cela avait non seulement suscité interrogation sur les deux poids deux mesures du PCT, mais aussi créer des frustrations entre ceux qui verbalement sont des camarades et font « tout pour le peuple, rien que pour le peuple ».

La faute de l’assemblée nationale relève du fait que son bureau n’a jamais daigné faire comprendre au cumulard Ikiemo, les torts qu’il portait à cette institution qui fabrique la loi et qui devrait être exemplaire dans son respect.
Heureusement que le ministre de l’économie et des finances Jean Baptiste Ondaye a pris le courage de nommer un intérimaire à la direction générale de la CCA, en la personne de son conseiller David Martin Obami, l’ancien directeur général de l’Agence de régulation des marchés publics (ARMP).

Il précise que c’est « pour nécessité de service » que David Martin Obami est nommé, « cumulativement avec ses fonctions de conseiller chargé de mission du ministre de l’économie et des finances ». Chez lui au moins, le cumul n’est pas frappé d’incompatibilité.

Quitter la version mobile