Plainte déposée contre le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, au Mali pour son implication présumée dans le « frauduleux marché des passeports »
L’affaire fait la « une » des médias maliens. La mise en cause d’un ministre français par la Justice d’un pays africain est une première.
La roue aurait-elle tournée ?
D’habitude, ce sont les dirigeants africains qui sont mis en cause par la justice française. Pour une fois, c’est l’inverse.
La plainte introduite auprès du Pôle économique et financier de Bamako contre l’actuel ministre de l’Europe et des Affaires Etrangères français, Jean-Yves Le Drian, pour « son implication dans l’attribution du marché frauduleux des passeports maliens » et des suites a été déposée le 22 février dernier par les responsables du Mouvement Maliko, composé de plusieurs organisations de la société civile malienne.
Selon le président de ce mouvement, Zanga Goïta, qui a donné une conférence de presse mardi 1er mars, cette plainte entre dans le cadre de la lutte contre la mauvaise gouvernance.
Selon une enquête publié par Jeune Afrique en juin 2021, une entreprise basée en Bretagne, la région d’origine de l’actuel ministre français des Affaires étrangères, a obtenu en 2015 le marché de la fabrication des passeports biométriques au Mali. L’hebdomadaire panafricain indique que celle-ci aurait bénéficié du soutien actif de M. Le Drian qui était alors ministre de la Défense.