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Le whisky en sachet dit “Zododo” refait surface sur le marché

Malgré les mesures prises par les autorités pour éradiquer les boissons frelatées (whisky en sachet) vulgairement appelés tsuèkè en interdisant leur commercialisation, ces dernières  sont de retour sur le marché congolais depuis quelque temps Des whisky que l’on retrouve généralement dans la plupart des  kiosques, bistrots sont source de nombreuses maladies.

La consommation de whisky en sachet communément appelé (tsuèkè) est devenue une tradition pour certaines personnes. En effet, il y’en a de ceux qui ne peuvent passer une journée sans le boire. Mais ce qui est encore grave, d’autres ont fait de ce whisky  leur choix de prédilection surtout dans les quartiers périphériques, les arrêts de bus, près des marchés de la place.

 Les enjeux de santé publique semblent peser bien peu car à la vue de tous,  se développe la vente d’alcool en sachet. Des doses de 5 ml de whisky sont vendues entre 100 et 150 francs CFA.

Ces boissons frelatées ne sont pas sans conséquences, car elles sont source de nombreuses maladies. Elles augmentent les risques de lésions traumatiques de plusieurs maladies  cardiovasculaires et de l’appareil digestif; 

En rappel, l’alcool cause la mort de plusieurs millions de personnes chaque année.

Le marché est inondé de produits frelatés aux conséquences néfastes sur la santé.

 Selon une étude réalisée dans le monde par l’organisation mondiale de la santé en 2012, la consommation d’alcool était responsable de la mort de 3,3 millions de personnes, soit 5,9% du total. Parmi ces décès, on distingue 33% de cause cardiovasculaire ,26% de cause traumatique, 16% de cause digestif ,12% au  cancer, 8,0% à cause d’une maladie infectieuse, 4,0% de cause neuropsychiatre et 0,1% de cause néonatale.

 «Ces whiskies, forts en alcool, provoquent notamment des cirrhoses du foie, des ulcères et favorisent les comportements sexuels à risques. Certains consommateurs deviennent agressifs, d’autres carrément fous.» a martelé  un médecin concernant les conséquences désastreuses pour l’organisme.

 Il faut penser à sensibiliser la population  afin de sauver des vies, interdire même l’importation de certaines boissons serait une bonne chose car, ne  dit-on pas que  la santé n’a pas de prix ? 

Les vendeurs de ce produit qui court les rues sont conscients que leur commerce est interdit, mais brandissent en retour le manque d’emploi.  « Nous n’avons pas d’emploi. Nous vendons cela pour subvenir à nos besoins. Nous avons le whisky tangawis, le whisky cola, puis le café rum», a lancé un vendeur. 

Un consommateur a relaté   qu’il «  prend ce whisky pour l’endurance et du courage.  Je  fais  un travail manuel, avec ce froid  cette boisson me  permet de me réchauffer  étant donné  que c’est vendu moins cher, je peux payer et boire la quantité que je veux sans m’inquiéter . Je n’ai pas les moyens pour me  payer un bon whisky». 

Par contre un autre raconte que c’est juste pour se saouler la “gueule”.

Pour des raisons de santé publique le gouvernement avait interdit la vente de whisky en sachet ; En août 2009, la mairie centrale de Brazzaville, les commissariats, le ministère de la Justice et celui de la Santé avaient ordonné la fermeture des usines qui fabriquaient des whiskies en sachet. 

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