La solution à portée de main emportée par des hiboux
La solution de sécurisation des recettes municipales proposée par la Banque Postale du Congo s’est diluée dans des contestations syndicales voire politiques.
Des travailleurs de nombreuses mairies, pourtant pourvoyeuses de recettes, font grève pour réclamer le paiement d’un important stock d’arriérés de salaires. Une situation qui aurait pu être évitée si la sécurisation des recettes des principales mairies( Brazzaville, Pointe-Noire, Dolisie…) faisait l’objet d’une stratégie particulière.
La Banque Postale du Congo avait pu trouver la solution en signant un contrat de partenariat avec la mairie de Brazzaville, qui s’engageait à faire converger ses différentes recettes dans son compte ouvert dans les livres de cette banque. Pour mieux matérialiser cet accord, la Banque Postale du Congo avait même installé ses guichets de paiements à la mairie et autres points de recouvrement de recettes municipales à Brazzaville.
Ce mécanisme permettait à la mairie, en cas de tension de trésorerie, de bénéficier des avances de caisse et autres facilités nanties sur les recettes futures de la mairie.
Ce champ expérimental devait s’étendre sur d’autres mairies de la République.
Il en est de même du Chu de Brazzaville qui avait signé un contrat de partenariat de même nature avec cette banque.
Hélas! Les chants des hiboux, comme toujours, sont venus à bout de ces projets qui auraient pu mettre ces structures à l’abri des tensions de trésorerie qu’elles connaissent aujourd’hui. Le congolais n’aime pas le congolais.
A. Ndongo, journaliste économique et financier, Brazzaville Congo