La mauvaise habitude des Béembés à manger même les chats qu’ils domestiquent est la raison principale des soupçons qui pèsent sur eux sur la disparition de ces animaux à Pointe -Noire. Plusieurs familles de cette ville du sud Congo ont vu leurs chats se volatiliser dans la nature.
Une habitude qui était discrète dans le temps,mais qui s’est popularisée à Pointe-Noire où même les Congolais appartenant à d’autres départements envahissent chaque dimanche le quartier béembé de Voungou, pour déguster un bon plat du chat baptisé sur les menus des restaurants « Maître d’EPS »
Avec 1000 fcfa,un plat bien assaisonné du chat vous est servi dans de nombreux restaurants de Voungou. Dans l’un d’eux,Tâ Samba, un Bahangala de Kimbedi y a établi ses quartiers et sa commande est atypique. Lui ne mange que la tête du chat et chaque dimanche Mâ Mapembe la vendeuse et propriétaire resserve un bon bouillon composé de trois têtes de chat pour son client.
On retrouve à Voungou des Vilis,Punus,Lali,Tékés,Sundis,et Kongo bien concentrés devant un plat de chat chaque dimanche.Pendant que d’autres savourent le Ngulu Mu Mako,certains accompagnés de la musique Béembée découvrent les vertus de la viande de chat.
Si Mouyondzi et le Grand Niari livrent encore à Pointe-Noire une quantité inépuisable du Ngulu,il n’en est pas le cas pour le chat.Les restaurateurs se confient aux petits revendeurs de fortune qui ne se ravitaillent pas assez loin.Vendu à 1500 fcfa l’unité,le commerce du chat se développe avec pour conséquence la rareté de ce félin dans la ville.
Plusieurs plaintes allant dans ce sens sont déposées tous les jours dans les commissariats de police de la ville océane dont les agents n’hésitent pas à indexer les Béembés de Voungou.
En ces temps de crise,capturé dix chats rapportent 15000 fcfa,et les jeunes s’emploient avec dextérité pour alimenter les restaurants de Voungou.