Abondamment cités dans le dossier sur le vol et la vente frauduleuse des biens de la société Fondeco de Dolisie pour laquelle de nombreux chefs d’unités de la Police ainsi que des personnalités administratives sont aux arrêts, les policiers de Dolisie ont mis a exécution leurs menaces de réprésailles lundi. Dans la capitale de l’or vert, chacun retient son souffle.
Les policiers qui soupçonnaient la justice et notamment le juge Anicet, de mener une instruction partisanne dans le dossier sur le vol et la vente frauduleuse des biens de la société Fondeco de Dolisie, ont mis leur menace à exécution, en opérant une descente au Tribunal de Grande instance de Dolisie, lundi.
Leur courroux est venu du fait que, le désormais célèbre magistrat Anicet, avait encore interpellé et entendu sur procès verbal, quatre policiers, parmi lesquels le commissaire central de police de la ville de Mossendjo, le chef d’intervention de la police de Dolisie et le chef du Groupement Mobile de la police du Niari, pour la première phase des interrogatoires.
Alors que le magistrat menait les auditions, deux escouades de policiers sont arrivées au tribunal à bord de deux véhicules BJ. Les hommes ont encerclé le Palais de justice, comme pour montrer leur présence et faire pression sur les magistrats.
La descente des policiers au tribunal a coincidé avec la venue à Dolisie, d’une délegation du Ministère de l’industrie, conduite par le directeur de cabinet du Ministre. Cette délégation venue s’encquérir de l’avancement du dossier auprès des magistrats, se trouvait présentement au tribunal à ce moment là.
Face au saccage constaté sur le site, le patron mauricien de la structure, membre de la délégation, a fondu en larmes, à la vue des dégats et surtout des pertes occasionnées par le matériel volé. Il a confié ne pas comprendre comment autant de matériel, représentant d’énormes sommes d’argent et dont la manipulation nécessite de moyens colossaux, avait pu être volé.
Entre-temps, les policiers sont déterminés à prouver que les auteurs ou complices de ces actes de vols ne sont pas seulement à rechercher dans les rangs de la police. Ils ont commencé à fournir quelques preuves de l’implication des magistrats du tribunal de Dolisie dans cette affaire.
Après investigations ils sont parvenus à saisir deux gros suppresseurs industriels haut de gamme d’une valeur estimée de cinquante millions de Francs CFA l’unité, soit de cent millions pour les deux.
Récupérés, ces imposants suppresseurs retrouvés à Pointe-Noire, sont exposés devant l’entrée de l’Hôtel de Police de Dolisie. Ils avaient été vendus à des particuliers auprès desquels la police a aussi récupérés des preuves compromettantes, des décharges signées par certains magistrats de Dolisie dont l’un serait proche du juge d’instruction Anicet.
Le juge Anicet lui, n’en démord pas. Bien au contraire, il continu de décerner des mandats d’amener à tous les suspects, qu’importe leur grade ou fonction, voire stature administrative.
Des indiscrétions laissent entendre que des gros bonnets de la hiérarchie départementale seraient dans le viseur du juge Anicet.
Affaire à suivre et l’enquête continue…