Université Marien Ngouabi : La Faculté des Lettres, Arts et Sciences Humaines en état délabré depuis plusieurs années

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Depuis plusieurs années, la Faculté des Lettres, Arts et Sciences Humaines fait figure d’oubliée. Et pour certains, ça ne passe pas. La situation au sein de cet établissement supérieur public est loin d’être reluisante du fait de la dégradation continue des infrastructures et des conditions de travail et d’apprentissage. Une situation qui selon de nombreux enseignants ne serait pas inscrite comme priorité des autorités de tutelle. Il suffit de passer devant pour se rendre compte de cette triste réalité. Même le drapeau, placé à l’entrée de ce grand temple du savoir est un peu déchiré et décoloré, sans que personne ne s’en inquiète. Une drôle de manière de respecter les symboles de la République.

Depuis des décennies, la situation au sein de la première université du pays n’a de cesse d’être dénoncée. Entre des infrastructures qui ne répondent plus aux normes internationales, des effectifs pléthoriques au sein des différents départements, les conditions de travail difficiles des enseignants ou encore la gestion pour le moins approximative de cette institution, rien ne semble présager des améliorations.

Selon des témoignages recueillis auprès de plusieurs enseignants, l’établissement connaît depuis plusieurs années un boom démographique qui semble être « ignoré par les autorités de tutelle ».

En effet, plusieurs départements ont des effectifs pléthoriques. Ce qui rend difficile le suivi pédagogique des étudiants et est à l’origine de l’augmentation du taux d’échec.

L’Université Marien Ngouabi, établissement autrefois fierté nationale et internationale, figure aujourd’hui parmi les derniers du continent et même de la sous région.

Elle a ainsi perdu ses lettres de noblesse, avec des bâtiments frappés de vétusté, des voiries délabrées et une barrière poreuse qui donne lieu à une insécurité.

Les nombreux nouveaux bacheliers produits depuis près de trois ans ne rêvent nullement de s’y inscrire.

Les raisons de cette situation scabreuse sont d’ordre structurel, infrastructurel et financier.

La précarité sociale n’est pas en reste.

En effet, des étudiants accusant des retards de versement de leur bourse et réclamant de meilleures conditions d’études au personnel administratif non intégré à la fonction publique en passant par le personnel enseignant en perpétuelles revendications de recrutement, intégration, titularisation, reclassement et régularisation des situations administrative et financière, aucun acteur de l’université Marien Ngouabi ne peut se targuer d’avoir une vie professionnelle accomplie et apaisée. D’où les grèves à répétition au sein de l’Institution, responsables du dérèglement calendaire.