Sibiti : deux jeunes qui ont refusé d’applaudir Thierry Moungala détenus par la police

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Ce dimanche 19 juin 2022 dans la ville de Sibiti, capitale du département de la Lekoumou, deux jeunes auraient été brièvement mis en cellule pour avoir refusé d’applaudir le candidat ministre à la députation Thierry Lezin Moungala qui y séjourne. Ayant comme unique ligne de campagne l’organisation des manifestations sportives et bain de foule, les candidats n’aiment pas les boudeurs, mais les assujettis qui font leur jeu.

Aussi drôle que cela puisse paraître, le ministre Thierry Moungala qui avait mis la ville de Sibiti dans les oubliettes se passe désormais pour un grand amoureux de cette capitale de la Lekoumou. Sa résidence qui était engloutie par les herbes a été miraculeusement embellie depuis sa désignation par son parti le PCT comme candidat. Il est revenu à ses vieux amours par égoïsme et non amour.

Depuis qu’il est ministre, Thierry Moungala n’a jamais interférer pour la réhabilitation et modernisation de l’hôpital de Sibiti à défaut de la construction d’un neuf. Les malades se rendent encore à Sibiti pour des cas graves et la route se dégrade aux yeux de tous juste après le pont sur le Niari.

Bien que conscient de sa victoire par tricherie, Moungala est obligé néanmoins de faire semblant de battre campagne. Et pour cela, il n’organise pas des débats sur l’avenir de Sibiti surtout l’amélioration du cadre de vie de ses habitants, mais encourage l’oisiveté comme il l’a appris au PCT.

En quoi un tournoi de Nzango est-il bénéfique pour les femmes de Sibiti qui n’aspirent qu’à trouver un travail digne, à accoucher dans une maternité digne ? Deux jeunes qui participaient à une marche n’ont pas jugé utile d’applaudir Thierry Moungala et ont été interpellés par les policiers qui n’ont pas apprécié leur geste. En outre ils ont prononcé des paroles de réprobations au comportement du candidat Moungala qui ne pense qu’à leur offrir à boire.

Ces deux jeunes auraient été remis en liberté avec quelques heures en cellule grâce à l’intervention d’un officier qui a récriminé à ses collègues leur excès de zèle. Pour lui, personne n’est obligé d’applaudir un homme politique avec lequel il ne partage pas les opinions.