Sassou Nguesso : empereur du Tchilongo c’est bon! Moqué par Ouattara et Condé

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Qui l’eut cru qu’en plein 21e siècle, au Congo Brazzaville, il y aurait eu un EMPEREUR? Qui pouvait croire qu’un homme de bon sens pouvait caresser des tels rêves? En tout cas personne ne pouvait l’imaginer après le saucissonnement du Royaume Kongo en micro- États par les colons. Mais, aujourd’hui, ce n’est plus une illusion ni un mirage, à la manière de Bedel Bokassa en Centrafrique, le Congo Brazzaville est en train de devenir ce prochain pays dont le dirigeant politique nourrit les appétits de folie de grandeur. Ce petit pays riche, à côté de la grande RDC, pouvait rêver mieux.




Les titres de son excellence Monsieur le président, chef du gouvernement, chef de l’État, chef des forces armées congolaises, général d’armées, ne lui conviennent plus. On l’a bien compris. Ces derniers temps, la fuite est venue de l’Afrique de l’Ouest où monsieur Dénis Sassou Nguesso a été assisté aux cérémonies d’investitures des présidents Alassane Ouattara, élu dans des conditions les plus moins conventionnelles, et Alpha Condé, lui aussi, élu dans des conditions irrégulières.

Ils faut rappeler que dans ces deux pays, les élections présidentielles ont été émaillées en amont comme en aval, des troubles ayant causé beaucoup des pertes en vie humaines et matérielles.




Ces deux présidents, malgré la contestation de leurs peuples respectifs et respectables, ont changé les constitutions en vue de se maintenir au pouvoir. C’est dire qu’ils ont bien été managés par l’homme qu’ils congratulent aujourd’hui, en l’occurrence, le président congolais Dénis Sassou Nguesso. Une sorte de remerciement en direction de celui qui leur ont aidé de braver toutes les valeurs morales et les principes de fonctionnement de leurs Républiques, pour conserver le pouvoir qu’ils considèrent comme un butin. Le pouvoir pour le pouvoir.




Les congolais ont été surpris de constater qu’en plein discours d’investiture, un président élu dans des conditions illégales, aussi troubles qu’une rivière troublée, se donnent le plaisir à nommer leur président, EMPEREUR. La scène se déroule, pour la première fois, à ABIDJAN, dans la capitale économique de la Côte d’Ivoire, devant un public surchauffé. Lui-même le concerné, semblait heureux de ce nouveau sobriquet. Il était même dans les nuages, tellement il était euphorique. Sacrilège! Il ne pouvait pas percevoir l’effet boomerang d’une telle appellation en plein 21e siècle. Son esprit est ailleurs et s’est fait petit. Incapable de comprendre les choses les plus complexes.

Le peuple, était autant surpris par le fait que leur président était heureux de son nouveau sobriquet tant il est vrai que tout le monde sait que ce petit riche, es tune une République dite démocratique. Même si on peut le dire sans risque de se tromper que c’est plus une dictature pourrie qu’une démocratie. Après analyse de ce nouveau concept auquel le président du Congo Brazzaville semble donner de l’épaisseur, on peut donc croire que le président Ivoirien envoyait là une pique à son homologue congolais en prenant son exemple pour justifier son maintien au pouvoir. Illégalement, monsieur SASSOU a réussi à se maintenir au pouvoir depuis plusieurs décennies.




Ce qui lui vaut cette appellation. Loin d’être en tout cas un compliment, le président Sassou était moqué en public. Ou sinon, il lui était envoyé un message singulier pour mettre fin à sa longévité au pouvoir. Il est un mauvais exemple pour l’Afrique. Mais, il n’en est pas le cas. Dans le service de communication de la présidence de la République du Congo, jusqu’à preuve du contraire, il n’y a eu, aucune réaction ni aucun communiqué pour dénoncer ce fait ignoble affublant le président du pays voisin des velléités rétrogrades.

On pourrait dire : qui ne dit mot, consent. A la présidence du Congo, je puis dire qu’ils son content. Ils avaient donné leur accord car des telles choses ne peuvent pas se dire en public sans consulter l’intéressé.

La récidive est effective à Conakry où il est ainsi appelé de nouveau par le président CONDE. EMPEREUR SASSOU est là aussi heureux et enthousiaste. Le nom lui convient à voir les images. Il acquiesce même de la tête. Tellement englué dans la mégalomanie du pouvoir qu’il ne s’aperçoit pas de la subtilité qu’utilise le président de la République Guinéenne pour l’exposer au monde comme un dictateur des temps modernes qui conduit son pays droit dans le mur. En voulant coûte que coûte être président à vie, le nouveau EMPEREUR du Congo Brazzaville, s’appuie exclusivement sur sa tribu pour lui garantir la réalisation de son rêve. C’est le cas pour la CNEI.




Toutes les institutions importantes de son pays sont dirigées par les seuls Mbochis ou ressortissants du Nord du pays. Ce qui frustre les autres, les ressortissants du Sud du pays dont certains, remontés, mettent en avant la scission du pays. Ce qui es tune situation à prendre très au sérieux. Mais, l’EMPEREUR SASSOU n’en a que faire. Ses intentions de transformer le Congo en République Démocratique sont plus importantes que de se mettre au service de son pays. Oops! De son royaume j’allais dire.

Comment veut-il diriger ce Royaume lorsque tous les secteurs sensés lui garantir un règne tranquille et stable, sont dans le rouge? Nous qui suivons l’actualité de ce pays par notre proximité savons que rien ne marche. Les hôpitaux n’existent presque pas au Congo Brazzaville, et le système de santé est le plus médiocre de l’Afrique. Ce qui fait la plupart du temps, nos voisins du Congo Brazzaville, viennent se faire soigner en RDC. Les chômeurs dans ce pays ne sont pas payés depuis des années. Leur argent est détourné à d’autres fins sans conséquences. Et leur premier ministre est surpris par l’augmentation du nombre des retraités. Ahurissant! Personne au pouvoir ne s’émeut. Les étudiants ne pas sont payés, les fonctionnaires le sont difficilement. L’eau, l’électricité, l’intérêt sont des luxes encore dans la plupart des foyers. Leur barrage Imboulou, construit tambour battant, ne produit pas d’électricité. Les routes se dégradent. Le Congo est lourdement endetté. La corruption retarde le versement de la deuxième tranche du FMI.




C’est pour apporter des solutions nouvelles à ces problèmes que devrait s’employer un président de la République, pas se satisfaire des nominations bidons du genre EMPEREUR ou Docteur Honoris Causa.

Non, le Congo Brazzaville ni la RDC n’ont pas besoin d’un EMPEREUR. Ces deux pays ont besoin d’Hommes d’États responsables.

Normalement, les représentants du peuple congolais, les députés devraient s’indigner et le faire savoir aux présidents OUATTARA et CONDE, en leur rappelant que le Congo n’est pas un Royaume, mais une République. Même leurs ambassadeurs devraient être convoqués pour qu’ils s’expliquent de cet affront infligé en public au Président congolais. Mais, silence radio.




Ce qui fait croire aux congolais que ce qui était dans les tuyaux depuis longtemps est en train de devenir une réalité. Je crois que nos frères congolais de Brazzaville n’accepteront pas cette imposture. Ce peuple est vaillant pour se faire berner des années durant.

MUNTU NDOMBE de MATADI