« Le cœur, c’est un peu comme une grande maison, c’est triste quand c’est inhabité », disait Damien Berrard, artiste peintre, musicien et poète. L’inverse est tout aussi vrai et la Maison du Cœur-Amis du Congo de Kingoué en est le parfait exemple.
A 140 Km à l’Ouest de Brazzaville, à 285 Km de Pointe-Noire, à 50 Km au Nord de Mouyondzi, vous y voilà : Kingoué, sous-préfecture du district du même nom. En s’enfonçant un peu au Nord de Kingoué, vous pénétrez l’un des six quartiers de cette commune : Tiasky. Voilà, vous y êtes et vous ne pouvez pas manquer la Maison du Cœur-Amis du Congo. Rare de voir une maison avec autant d’amour, rare de voir un cœur si grand. Un cœur de dix ans d’âge et qui bat la chamade comme au premier jour. C’est, en effet, depuis 2012 que l’Association Maison du Cœur-Amis du Congo [Amaco] œuvre auprès des plus vulnérables. Et ce que donne cette association italo-congolaise n’a rien d’une fausse pièce de monnaie jetée froidement dans la main d’un passant démuni. Non, elle fait les choses en grand et elle les fait en beau. C’est même assez fou de voir si grand et si beau.
Oubliez le Monopoly et ses hôtels rue de la paix, ici, à Tiasky, c’est plutôt la maison d’accueil des enfants vulnérables, école maternelle et primaire, école des métiers, exploitation agricole, auberge, centre touristique, centre sportif et culturel, une grande maison pour tous ceux qui sont passés par la case pas de chance sans toucher quoi que ce soit ! Il faudrait même noircir un cahier entier pour dresser l’inventaire des bienfaits à grande échelle d’une vie réinventée pour ceux que l’on oublie parfois en chemin, tant dans leur dignité, leur éducation, leur émancipation, leur formation, leur insertion professionnelle que dans leur épanouissement personnel. Non contente de voir beau et grand, Amaco voit loin. Et intelligemment !
Qu’il est réducteur de saupoudrer ici cet article de quelques exemples de tant d’humanité entière condensée dans la Maison du Cœur. On s’y pliera malgré tout en évoquant ces vingt-quatre enfants, dont onze autochtones, pris entièrement en charge à l’orphelinat Nzo Mukolo, on applaudira l’école Notre Dame du Bon Cœur accueillant cent vingt élèves, on félicitera le Centre de métiers prenant en charge vingt-et-une jeunes filles et ses ateliers : agropastoral, couture, hôtellerie et restauration. On se réjouira encore du complexe touristique de Tsalala ou de l’exploitation agricole visant à l’autosuffisance alimentaire. Mais le mieux que l’on pourra faire sera assurément de visiter le site internet d’Amaco pour se rendre compte de l’immensité d’une main tendue vers les autres.
Et, si vous avez une petite faim et un grand cœur, vous pouvez participer au diner de charité et de collecte de fonds, en faveur de l’orphelinat Nzo Mukolo de Kingoué, ce samedi 26 novembre à Pointe-Noire, dans la salle de banquet de la paroisse « Christ-Roi » à Loandjili.
Contact : https://amacokingoue.wixsite.com/2020 – tel : 06 655 3334