Passeports et tribalisme : Sur 100 dossiers en quarantaine, 95 portent des noms sudistes

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L’éternel problème sur la délivrance des passeports ordinaires au Congo n’émeut rien le gouvernement qui selon des indiscrétions encouragerait cette pagaille afin de permettre à la mafia de gagner de l’argent. Le pouvoir de Denis Sassou Nguesso a bien défini des champs d’action d’enrichissement pour chaque clan et en aucun n’a la volonté de mettre fin à cette problématique sur les passeports. Plongé dans un tribalisme honteux, le pouvoir ferme aussi les yeux face à l’injustice que subissent des ressortissants du Sud dont les dossiers de demande de passeport sont automatiquement envoyés en quarantaine. Rappelons que débloquer un dossier en quarantaine coûte entre 15000 et 30000 frs en outre des frais de dépôt de 50000FCFA.

Les Mbochis qui ont déjà pris en otage toute l’administration congolaise ainsi que l’armée ne se fatigue pas de déverser leur animosité contre leurs frères du Sud quand bien-même ces derniers optent pour leur laisser le pays.

A la préfecture de Brazzaville, 95 % des dossiers de demande de passeports en quarantaine portent des noms sudistes. Un agent d’immigration ayant requis l’anonymat parle d’un ordre venu d’en haut pour compliquer l’obtention d’un passeport à tout sudiste, pis encore s’il s’agit d’un étudiant.

Alors que dans tous les pays normaux, tout citoyen obtient son passeport une fois sa demande validée, au Congo, il faudrait franchir trois étapes dont la fameuse quarantaine, inventée juste pour permettre aux agents de « voler » les citoyens. Une fois débloqué de la quarantaine, le dossier se retrouve à la production où le demandeur fait face au manque éternel des cartons. Des cartons qui apparaissent après avoir gracieusement glisser à un agent des sommes oscillant entre 150000 et 300000 fcfa.

Dans un pays sérieux où les autorités se vantent chaque jour de bénéficier du soutien du peuple pour lequel elles travaillent, le tapage médiatique sur la problématique du passeport aurait fait bouger les choses définitivement. Mais au Congo, c’est un éternel recommencement.

Et cela cause un véritable préjudice aux citoyens lambda dont ceux du Sud Congo qui doivent débourser des sommes colossales pour obtenir ce document de voyage. Le clan Mbochis qui a pourtant les commandes du pays ne veut pas non plus que des sudistes surtout ÉTUDIANTS choisissent de quitter le Congo.

Des ordres fermes auraient été transmis aux services d’immigration afin de rendre difficile l’obtention du passeport à ces congolais du Sud.