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Les petits secrets pour un coup d’État parfait au Congo selon un officier de l’armée




Au Mali, Ibrahim Boubacar Keita vient d’être déposé par l’armée après des mois de protestations du peuple malien contre sa gestion du pouvoir. On lui reprochait le népotisme , détournements des deniers publics et des répressions. Les images de son fils en pleine jouissance avec des filles ont été de trop pour une population paupérisée. Ce comportement inconscient de IBK est le même reproché à tous les vieux dictateurs d’Afrique Centrale dont Denis Sassou Nguesso. Contrairement à l’armée malienne qui est nationale et patriotique, au Congo elle est ethnisée et au service d’un clan, d’où les recommandations d’un officier sur un putsch parfait qui consisterait à la liquidation sans états d’âmes du dictateur. Il nous a livré quelques petits secrets efficaces.




A la maison d’arrêt de Brazzaville, le général Norbert Dabira purge une peine de 5 années de prison pour avoir songé renverser Denis Sassou Nguesso. Il a commis la bêtise de se confier à Nianga Mbouala qui a vendu la mèche. Norbert Dabira, fatigué du règne chaotique comme la majorité des congolais, a vite eu des idées putschistes après lecture d’un article de ce média sur une tentative ratée de l’abatage de l’avion présidentiel à Ollombo.

Piètre militaire, il a trop bavardé au lieu de planifier en toute discrétion son plan avec des jeunes officiers et hommes de troupe. La suite est connue de tous.

Il est presque 17 heures à Brazzaville et dans quelques heures, le couvre-feu rentrera en vigueur. La circulation est dense et des personnes prudentes rejoignent déjà leurs domiciles pour éviter des tracasseries des inciviques policiers et militaires chargés de faire respecter le couvre-feu.




A bord d’un véhicule Toyota prado aux vitres fumés, notre hôte, nous récupère au rond point de l’aéroport et roule quelques mères avant de se garer.Les civilités ayant terminées, le véhicule longe le boulevard Denis Sassou Nguesso jusqu’au pavillon présidentiel.Tout de suite, l’officier des FAC, nous montre tous les petits secrets du coin avec précision des endroits où peuvent se placer des tireurs d’élite avec armes de pointe.

« Voyez-vous, on a pas besoin de tout un bataillon pour liquider d’un tir la cible à sa sortie. Deux éléments placés de l’autre côté vont créer la diversion et généralement les gardes rapprochés agiront de cette manière, ouvrant la voie au tireur d’élite d’atteindre facilement son objectif. Le véhicule volera en éclats et dans la confusion, le deuxième tireur d’élite achèvera la cible au cas où… »

A la question de savoir pourquoi n’a-t-il jamais agi ? L’officier a juste rependu par un sourire avant d’enchaîner un « on ne sait jamais et il faut toujours avoir de l’espoir dans la vie ».




Quelques minutes plus tard, on s’est retrouvé vers le rond point de l’ex centre culturel français. Au virage du ministère des mines, l’officier nous rappelle que chaque fois que le président passe par là, il y a toujours six éléments de la sécurité placés. Deux vers l’immeuble, deux autres en face et le reste un peu plus loin. « Le cortège passe ici, et facilement un commando bien armé de 10 ou 15 personnes peut bien faire le boulot et s’en tirer avec une ou deux pertes. Il faut juste jouer sur l’effet surprise, d’ailleurs les militaires placés ici ne s’attendent jamais à une telle chose et auront une réaction tardive et au pire des cas vont fuir…Je les connais et peu sont prêts à donner leur vie pour Sassou… »




L’officier nous apprendra aussi que Dabira était un amateur qui avait certes de bonnes idées, mais n’a pas su en discuter avec de bonnes personnes. Au marché noir, on peut trouver facilement des missiles sol-sol et sol-air à 12 millions de cfa l’unité.En RCA, au Nord du Cameroun, ces armes sont disponibles chez les islamistes et trafiquants de tout genre. L’acheminer au Congo est comme bonjour. Avec une portée de 5 km, on peut atteindre facilement un avion.

C’est à Kintélé, près d’une usine de transformation de la ferraille que l’officier prend exemple sur un avion entrain d’aborder son atterrissage sur Maya Maya. «  Sassou atterri rarement par Mfilou et vous voyez bien que d’ici on peut le liquider tranquillement et disparaître dans la nature, l’avion est à portée »




L’officier des FAC est convaincu que le scénario malien ou burkinabé est impossible au Congo à cause du tribalisme imposé par Sassou dans l’armée. Presque tous les officiers sont redevables à Sassou, et seul un acte isolé peut faire l’affaire.

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