Brazzaville : arrestation d’un colonel de l’armée de terre qui s’était surnommé Assimi Goita

A Brazzaville, un colonel de l’armée de terre serait aux arrêts pour s’être fait surnommé Asimi Goita. Assimi Goita est l’actuel président de la transition malienne qui a mis fin au règne du défunt Ibrahim Boubacar Keita et qui est entrain de sortir son pays de la domination française, devenant ainsi un modèle pour la jeunesse africaine. C’est dans la nuit de mercredi à jeudi que les éléments des services secrets se seraient présentés à son domicile de Massengo dans la banlieue nord de Brazzaville pour procéder à son interpellation. Sa famille n’a pas toujours ses nouvelles.

Le colonel Jean François Ondongo, évoluant au sein des forces terrestres congolaises et bon artilleur croupirait dans les geôles de l’ex DGST. On le reproche sa sympathie pour les colonels maliens et il est certain qu’on lui colle le fameux motif d’atteinte à la sûreté intérieur.

Le régime congolais a toujours interdit les médias d’État de relayer les informations sur les colonels maliens et Guinéens qui ont renversé les régimes IBK et Alpha Condé en déphasage avec les besoins du peuple. Le régime de Brazzaville qui est conscient dans la même logique dictatoriale ne tolère pas l’apologie de ces colonels au Congo.

Le colonel Ondongo qui sans doute se reconnaissant aux colonels maliens se plaisait à se faire appeler Assimi Goita par la troupe. Même dans son quartier de Massengo, les jeunes le taquinaient du fait qu’il n’osait pas encore prendre le pouvoir comme ses modèles du Mali et de la Guinée.

Les nouvelles sont remontées jusqu’à la présidence quand lors d’une bagarre juvénile dans son quartier, le colonel Ondongo est intervenu et réussi à ramener les deux bandes à la raison. Tout le monde s’est mis à scander « Assimi Goita ! Assimi Goita ! »

Il a été visité par les services secrets qui le gardent encore dans leurs geôles pour besoin d’enquête paraîtrait-il. A Massengo, on reproche au pouvoir de Sassou de ne s’attaquer qu’aux faibles alors que les militaires font ce que bon leur semble au Congo.