Les infrastructures, l’urbanisation et l’exode rural parmi les plus grands défis du Congo

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Les ressources humaines en Ingénierie et création de la société intégrale de l’état du bâtiment et travaux publics.

Le développement  c’est l’œuvre de l’homme. Le capital humain qualifié est la clé pour le développement des infrastructures pour la croissance  économique du Congo.

Pour construire des infrastructures dont le pays a besoin il faut des Ingénieurs compétents et qualifiés. Il est donc impératif à l’état d’investir massivement dans la formation et le renforcement systématique  des capacités  de ressources humaines.

Construire des infrastructures c’est créer des emplois mais pour cela le pays doit former les futurs employés qualifiés qui seront capables de maintenir et de développer ces infrastructures.

<<Développement infrastructurel>>, il faut la mise en place des unités de production de divers matériaux de la construction en quantité suffisante pour les besoins du pays et la création de la société intégrale de l’état du bâtiment et travaux publics dotée d’équipements modernes et suffisants pour la construction des routes et des bâtiments de meilleure qualité. Actuellement, il y a les nombreuses insuffisances dans la construction des infrastructures, la  médiocrité des projets, des pratiques de surfacturation et la dégradation prématurée des routes et d’autres infrastructures malgré les investissements réalisés.

L’entreprise  intégrale  de l’état va participer à la construction d’infrastructures plus solides, durables et pérennes. Elle n’a pas pour but de priver les entreprises privées  congolaises des marchés publics mais plutôt  travailler ensemble et de contribuer à améliorer la qualité des ouvrages.

L’objectif est d’assainir le secteur de la construction tout en assurant des infrastructures qui répondent aux normes internationales. Cela va également permettre de rationaliser les coûts et mettre terme aux pratiques de surfacturation. La société intégrale de l’état pourrait pousser les entreprises privées opérant dans le secteur de la construction à revoir leurs pratiques et à s’adapter à des standards plus élevés de qualité et de transparence.

L’urbanisation anarchique : une bombe à retardement

Depuis le début des années 70 avec le phénomène Yaka Noki Noki crée par Ngouabi Marien et sa cohorte au pouvoir, le Congo connaît une urbanisation désordonnée et galopante qui s’est intensifiée avec des années. Les grandes villes mal loties et non aménagées  comme Brazzaville et Pointe Noire se sont agrandies.

La surpopulation dans les zones urbaines, la prolifération des quartiers informels, le chômage élevé et endémique, la médiocrité des services publics, les services publics sous tension et l’exposition au changement climatique ne sont que quelques uns  des défis majeurs auxquels les pouvoirs publics, les Architectes, Ingénieurs, Urbanistes, Économistes et Sociologues devront faire face dans les années à venir. En principe les villes devraient être les sources illimitées de créativité et d’innovation. L’urbanisation rapide et contrôlée devrait créer de la richesse, du dynamisme et des opportunités d’affaires. Hors ce n’est pas le cas observé au Congo depuis un demi siècle d’où l’urgence de  panser et repenser les villes du Congo avec l’exécution des projets de grande ampleur qui sont proportionnels aux capacités financières réelles du pays comme font les autres Emirats pétroliers du golfe persique. En tout cas pas les bricoles que fait la fripouille ivoiro- béninoise et sa caste mafieuse à travers les concepts bidons tels que la Municipalisation accélérée, Durquap et  Maillage du Congo des infrastructures de base qui en réalité masquent le siphonnage des deniers publics et leur incompétence collective. Il est clairement et visiblement que ces constructions ont été conçues et construites avec l’amateurisme total et elles sont de mauvaise qualité. A propos, je tire la sonnette d’alarme pour éviter les drames il faut vérifier la sécurité structurelle de tous ces bricoles. L’ordre des Architectes et Ingénieurs de ce pays doivent proposer de réaliser les inspections, les évaluations techniques de la stabilité, de la sécurité et de l’intégrité structurelle de toutes ces constructions.

Limiter et inverser l’exode rural par l’électrification

Une immense partie de la population Congolaise vit dans les petits villages dispersés qui ne peut s’épanouir faute de nombreux services de base, l’énergie électrique étant l’un des plus importants. Dans cette perceptive le service électrique rural ne doit  pas être considéré uniquement comme une amélioration des installations domestiques des populations marginalisées mais plutôt comme un moyen permettant le développement intégral d’un grand nombre de communautés rurales. L’état Congolais doit considérer que le secteur agricole constitue l’une des plus grandes sources de production et de création de la richesse d’où la réalisation des projets d’électrification rurale avec l’utilisation rationnelle de l’énergie hydraulique. Ces projets permettront à la population rurale de bénéficier des avantages sociaux et économiques découlant du secteur de l’électricité. Il s’agit  donc d’aller vers le développement intégral des villages qui en raison de leurs caractéristiques socio économiques et de leur éloignement des systèmes nationaux  sont marginalisés du service électrique  qui est l’un des facteurs qui empêchent  l’amélioration de conditions de vies des populations rurales. La réflexion menée est  très significative dans le sens où l’électrification de zones rurales à l’économie déprimée avec des petites centrales hydroélectriques jouera un rôle d’appui important dans le développement de leur production agricole ce qui leur permettra d’élever le niveau de vie de leurs habitants et contribuera à réduire l’exode des masses paysannes vers les grandes villes à la recherche de l’emploi.

Le fils du pays

Ingénieur Civil des Constructions