Les droits d’auteurs enrichissent le ministre de tutelle, les commissaires de police et le patron du BCDA

La campagne de recouvrement obligatoire des droits d’auteur vient de prendre fin au Congo à la grande joie du DG du Bureau Congolais des droits d’auteur (BCDA ) qui va empocher des millions avec ceux qui l’aident à récolter de l’argent à savoir la police et le ministère de la culture. Le Congo est l’un des pays où l’argent des droits d’auteur ne va pas dans les poches des artistes, mais dans celles des personnes non habilitées.

Les chauffeurs de taxi et bus ont été contraints sur les voies par la police de s’acquitter des droits d’auteur dont la taxe est évaluée à 12000 cfa par véhicule. Des policiers accompagnés des agents du BCDA se sont déversés sur les principales voies de Brazzaville et Pointe-Noire à la traque des automobilistes.

Déjà cette méthode de recouvrement laisse penser de la mauvaise intention qui anime les donneurs d’ordre. Même les véhicules n’ayant pas d’appareils de musique sont obligés de payer les 12000 cfa. Des artistes dans les deux grandes villes s’étonnent de la méthode et se demandent où va cet argent ?

Des millions recouvrés que les artistes ne perçoivent jamais, mais qui enrichissent directement le DG du BCDA Philippe Kanga, le ministre de la culture et les responsables de la police qui mettent leurs éléments au service du BCDA.

On se souvient tous à l’époque comment l’ancien ministre de la culture Leonidas Mottom avait crée un conflit au DG du BCDA à cause de cet argent des droits d’auteur. Il n’admettait pas qu’on ne lui donne rien alors cela devrait revenir exclusivement aux artistes.

Dans les couloirs du BCDA, on murmure que chaque commissaire qui met ses éléments dans la rue pour recouvrer les taxes en faveur du BCDA reçoit en retour la somme de 3 millions cfa. On parle d’un recouvrement annuel de plus de 500 millions de cfa qui ne bénéficient jamais aux artistes.