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 Le pari foireux de Philippe Obara et Ndenguet face à Hydevert Mouagni

 Interrogatoire

  Pour moins que ça, nombre de congolais se sont retrouvés dans les lieux d’incarcération du Congo-Brazzaville. Quelle mouche a donc piqué Aimé Hydevert Mouagni pour commettre une telle sortie médiatique ? Aimé Hydevert Mouagni jouait son va-tout en clashant sur les faucons du régime de Brazzaville tout en espérant reconquérir le cœur des populations du Congo-Brazzaville.

   Mange et tais-toi

   Le député nommé de la première circonscription de Moungali, Aimé Hydevert Mouagni, qui a pris quelques libertés en s’attaquant à Raymond Zéphirin Mboulou et Jean-François Ndenguet, en charge de l’appareil sécuritaire du Congo-Brazzaville privé de liberté de parole, est passé entre les mailles du filet répressif. Si, les coups de butoir du cobra Hydevert Mouagni ont été accueillis avec satisfaction par les populations du Congo-Brazzaville victimes du syndrome de Stockholm, en revanche, les coups de menton de Hydevert Mouagni qui épargne Denis Sassou Nguesso ont agacé les flics du régime qui souhaitent rappeler au député Mouagni qu’on ne crache pas dans la soupe. Dans le cercle du pouvoir du Congo-Brazzaville, le mot d’ordre est : « Tu bouffes et tu fermes ta gueule  ». Raymond Zéphirin Mboulou, Philippe Obara et Jean-François Ndenguet (empêtré dans l’affaire de sa fille Sarah) le lui ont notifié par une convocation à la CID.

Moigny 1, Ndenguet 0

   Selon la première convocation signée de l’administrateur général de la CID, le général de police de 1ère classe, Philippe Obara, l’intéressé devait se présenter dans ses locaux le 14 mars 2024 en matinée. Brandissant son immunité parlementaire, bravache, le député Aimé Hydevert Mouagni a dépêché son avocat pour répondre à sa première convocation. Une démarche que les services de sécurité n’ont pas admis car l’auteur des audios qui font le buzz sur les réseaux sociaux a été entendu le 15 mars par la CID avant d’être relaxé en début de soirée, selon une source (Les dépêches de Brazzaville ADIAC.com, 15 mars 2024). Philippe Obara, Jean-François Ndenguet et Raymond Zéphirin Mboulou n’ont pas pu mettre le grapin sur Aimé Hydevert Mouagni. Au sein des écuries engagées dans la succession de Denis Sassou Nguesso, on compte les points. Le bras de fer déclenché contre la machine sécuritaire mise en place par Denis Sassou Nguesso au Congo-Brazzaville au lendemain du coup de force du 5 juin 1997, qui renversa le pouvoir de Pascal Lissouba, tourne à l’avantage du cobra Aimé Hydevert Mouagni. Philippe Obara et Jean-François Ndenguet perdent une manche. Aimé Hydevert Mouagni, goguenard, après audition, sorti libre de la redoutable CID, est rentré chez lui et a été accueilli en véritable héros.

A quand la case prison ?

    Les populations du Congo-Brazzaville ont la mémoire courte. Hydevert Mouagni, qui compte parmi les instigateurs des milices au Congo-Brazzaville, a été pardonné de tous les péchés. Raymond Zéphirin Mboulou, Philippe Obara et Jean-François Ndenguet reviendront-ils à la charge ? Lui chercheront-ils et lui trouveront-ils des poux sur la têtes ? Aimé Hydevert Mouagni qui fait le buzz sur le net sera-t-il jeté en prison par Raymond Zéphirin Mboulou, Philippe Obara et Jean-François Ndenguet, à l’instar du député et patron du front 400 , André Okombi Salissa ?

   Benjamin BILOMBOT BITADYS

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