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Gestion des cas de viols : la fondation AVSI fustige le règlement à l’amiable

Engagée dans la lutte contre les violences faites à l’endroit de la femme, la fondation AVSI a, dans un communiqué de presse, dit non au règlement à l’amiable systématique dans les cas de viols. Selon l’ONG, le règlement à l’amiable ne pourra jamais guérir les traumatismes sociaux et psychologiques occasionnés par cette dramatique agression dans la vie de la victime et dissuader les potentielles récidives.  

La fondation AVSI et ses partenaires, notamment l’association Tayuwana et le groupe de réflexion contre les violences basées sur le genre, ainsi que la direction départementale de la Promotion de la femme du Kouilou se sont engagées dans la lutte contre les violences faites à l’endroit de la femme depuis janvier 2021 via le projet «Kutelema na kuniokuama ya ba kento », c’est-à-dire en français «Levons-nous contre la maltraitance des femmes ». Cofinancé par la délégation de l’Union européenne en République du Congo, ce projet pose les jalons d’un accompagnement social, qui se veut holistique, des filles et femmes privées de leurs droits et victimes des violences au travers d’une prise en charge psychosociale et juridique et des actions de sensibilisations de masses et de proximité.

Dans un communiqué de presse, la fondation AVSI dénonce  le recours systématique au règlement à l’amiable dans la gestion des cas de viols signalés dans le département du Kouilou, notamment dans les localités des sous-préfectures de Loango, Hinda et Madingou Kayes. Elle  rappelle l’ensemble des acteurs impliqués dans la gestion des cas de viols (les familles de la survivante et de l’auteur, les agents de santé, la police, la gendarmerie et les autres autorités administratives) la nécessité de ne jamais fermer la porte à la justice, sinon de ne jamais abandonner le recours à la justice, mais de la privilégier. Pour la fondation AVSI, le règlement à l’amiable ne pourra jamais guérir les traumatismes sociaux et psychologiques (blessures intérieures) occasionnés par cette dramatique agression dans la vie de la victime et dissuader les potentielles récidives. « Ce que vous pensez être une aide financière de la victime et sa famille peut pousser l’auteur à répéter cette violence détestable. Disons donc non au règlement à l’amiable systématique, afin de garantir un lendemain sans viol et sans traumatismes futurs à nos enfants, sœurs et femmes », peut-on lire dans ce communiqué.

Notons que la fondation Avsi et ses partenaires du projet, dont la direction départementale de la Promotion de la femme, travaillent durement à l’éradication de tous les freins liés à l’expansion de la culture de la justice au sein des femmes dans le département du Kouilou.

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