Économie informelle : bientôt un cadre juridique spécifique au secteur

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Les premières assises nationales de l’économie informelle au Congo ont réuni, du 8 au 10 février à Brazzaville, les pouvoirs publics, les acteurs concernés et les partenaires au développement. Les participants ont recommandé, au terme de leurs échanges, l’amélioration du cadre légal permettant la formalisation des entreprises informelles.

Les participants aux assises nationales de l’économie informelle, des artisans et entreprenants venus aussi bien de l’intérieur du pays que de Brazzaville, ont insisté sur la création du cadre juridique et social spécifique aux acteurs du secteur ; l’institution d’un cadre de dialogue entre l’État et le secteur privé ; la protection sociale pour les acteurs du secteur informel.

Ils ont aussi suggéré l’élaboration d’une politique nationale de l’économie informelle, en vue de promouvoir la structuration des acteurs en groupements ou sociétés coopératives dans divers domaines d’activités et/ou filières d’activités ; la création des entreprises en ligne ; l’inclusion financière ; la micro-assurance ; la création des clusters des branches d’activités.  

Pouvoirs publics et acteurs privés sont favorables à l’idée de créer un Fonds de microcrédit pour le secteur informel ; de mener des campagnes de sensibilisation à l’importance de la formalisation ; de créer des mécanismes d’accès aux financements ; de digitaliser les opérations de financement des acteurs de l’économie informelle et l’accès au financement ; d’assurer l’uniformisation et la catégorisation des taxes dans les marchés domaniaux ; et d’assurer l’accompagnement financier, matériel et technique des femmes.

Ces assises ont été organisées par le ministère de la Promotion de la femme, de l’Intégration de la femme au développement et de l’Économie informelle, en partenariat avec le Programme des Nations unies pour le développement et la Banque mondiale. Elles visent à offrir un espace de dialogue aux acteurs informels, ainsi que de dégager les axes prioritaires pour l’élaboration de la politique nationale de l’économie informelle et de son plan d’action.

La rencontre a permis de poser les bases de la modernisation du tissu économique national, en intégrant le secteur informel qui pèse trois mille milliards FCFA/an et soixante-treize mille emplois. « Nous sommes convaincus que le ministère en charge de l’Économie informelle, de concert avec les autres ministères sectoriels, les partenaires bilatéraux et multilatéraux, les organisations de la société civile, ainsi que les acteurs informels, allons prendre à bras le corps toutes les actions à mener pour définir la feuille de route qui conduira à l’élaboration de la politique nationale », a lancé la ministre de la Promotion de la femme, de l’Intégration de la femme au développement et de l’Économie informelle, Inès Nefer Bertille Ingani.

« Quelles stratégies pour une contribution de l’économie informelle au développement socio-économique du Congo ? » est le thème de l’édition 2023 des assises nationales de l’économie informelle au Congo.