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Congo : des ministres cumulent fonction et salaire




 

 

Avez-vous une idée de ce que gagnent individuellement un ministre, un député, un maire ou un président de conseil départemental ? Savez-vous qu’il y a des personnes qui cumulent au moins deux, voire trois de ces fonctions chez nous au Congo?

Je les appelle des cumulards. Mais ce qui me pousse à écrire ce billet, c’est le salaire des cumulards. Je me demande en effet, combien peut toucher un ministre-député-maire-conseiller régional comme manne pécuniaire. Un article de ce journal sur le traitement des ministres éclaire à ce sujet.

J’ai pu au passage découvrir, dans ma petite enquête, que plus d’une dizaine de nos ministres sont des cumulards. Que touchent-ils alors comme salaire ? Je sais que les ministres congolais touchent entre environ 11000000 et 15000 000 francs CFA (du moins ce sont les chiffres officiels).

Pour les députés, je ne connais pas les chiffres officiels, mais leur salaire oscillerait entre 3 000 000 et 5 000 000francs CFA. Une simple addition nous donne alors une idée approximative du salaire du ministre-député. Oh que non ! Les choses ne marchent pas comme ça dans ce domaine. Quand tu es ministre, tu ne peux pas exercer ton mandat de député.




Au Congo un ministre qui est élu député doit céder la place à son suppléant qui jouira de tous les droits et privilèges du député. La réciproque est confirmée. Donc le ministre-député n’a pas deux salaires comme je le pensais, mais plutôt un seul (celui de ministre).

Mais Il est évident que lorsque le ministre est remercié, il reprend son poste à l’Assemblée nationale (une porte de sortie en quelque sorte). Quant au ministre-maire ou au ministre-président du conseiller départemental, il jouit pleinement de ses indemnités liées à son poste d’élu local et son salaire de ministre. Ici il y a un vrai cumul de poste et de salaire. 

A votre avis que cherche un ministre-député par le cumul ? Puisque l’argent n’est pas le problème parce qu’il n’y a pas de cumul de salaire. Son trop grand amour pour sa région alors ? Cela reste à vérifier. J’espère que vous n’attendez pas que je vous dise que l’hypothèse de la porte de sortie au cas où il serait démis de sa fonction  ministérielle est la plus plausible là. En ce qui concerne le ministre-maire ou le ministre-président du conseil départemental, l’affaire reste à suivre… 

Que pensez-vous de ces cumulards ?

Jean Jacques Bouya par exemple est ministre député et président du conseil d’administration de plusieurs entreprises. Est ce logique dans un État normal ?

 



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