L’université Marien Ngouabi le QG des faux diplômes et Plagiat des Yaka Noki Noki

0
80

Peut‑on observer une institutionnalisation du plagiat découlant de pratiques frauduleuses d’entente entre un directeur de thèse et son étudiant doctorant?

À la lecture de la thèse de l’honorable Henri Zoniaba Ayimessone et du livre du professeur d’histoire Abraham Ndinga Mbo, la similitude crève les yeux et renvoie à cette pratique devenue monnaie courante à l’université Marien Ngouabi. Tout le monde le sait, le voit mais ne fait rien pour arrêter cette tricherie qui dévalorise les diplômes et surtout l’université.

« Il y a quelques années, confie une bonne source universitaire ayant requis l’anonymat, un professeur de la faculté de droit( ndlr:aujourd’hui cadre dans une grande institution de République) a été poursuivi par une Française devant la commission d’éthique et de déontologie du CAMES. Aux yeux des étudiants, des collègues et des autorités, il n’a jamais été humilié ; il est même davantage crédible que certains d’entre eux ». Comment peut‑on concevoir qu’au XXIᵉ siècle une université ne dispose pas d’un logiciel anti‑plagiat dont la version la moins onéreuse s’élève à 600 € ( 390. 000 fcfa)?

Pourquoi ne pas instaurer une commission d’éthique ainsi qu’un code déontologique afin de réprimer ces pratiques ? Cela ne coûte pourtant rien. Que fait le ministère de l’enseignement supérieur ?

La « pourritique » du diplôme universitaire frauduleux

Et si feu Pierre Bérégovoy( premier ministre de France de 1992 à 1993) pouvait parler à ces « yaka noki noki:( politiciens par accident) en politique

Il est étonnant de constater que certains jeunes politiciens congolais recourent à des pratiques frauduleuses pour revendiquer des diplômes universitaires obtenus sur la base du plagiat ou du faux, dans l’espoir de se voir attribuer un poste ministériel. Un jour pair, il y en a un qui présente un faux Master en assurance qu’il aurait acquis en France. Un jour impair, un autre brandit un doctorat, fruit d’une thèse qui pue abondamment le plagiat. Qui vous a donc dit qu’un bon ministre doit impérativement être nanti d’un doctorat ou d’une agrégation ? Pierre Bérégovoy(voir photo ci-dessous), l’un des premiers ministres les plus compétents de la Vᵉ République, ne disposait que d’un CAP (certificat d’aptitude professionnelle).

Un bon ministre s’entoure des cadres compétents pour avoir une réelle maîtrise des dossiers. Ce n’est pas son diplôme universitaire qui répond aux besoins du peuple.