La drépanocytose est une maladie chronique génétique héréditaire touchant les globules rouges ou les hématies, a expliqué le Dr Yvette Dzota, lors de l’atelier de sensibilisation à la maladie organisée par l’organiation non gouvernementale dénommée « Serment universel », à Brazzaville.
L’atelier avait pour objectif de sensibiliser les jeunes en âge de procréer par le biais des médiateurs lors de l’exercice de leur profession, en les incitant à faire le test prénuptial de la drépanocytose avant de se mettre en couple. Il s’ est inscrit dans le cadre du projet DrépAction, financé par l’ambassade de France au Congo, et a regroupé les médiateurs venus de différents arrondissements de Brazzaville.
La communication du Dr Yvette Dzota a été axée sur la présentation de la maladie au niveau mondial et au Congo. Au niveau mondial, a-t-elle annoncé, plus de 300 000 naissances homozygotes sont concernées chaque année, tandis qu’au Congo, elle touche près de 25% de la population.
La maladie est caractérisée par une anomalie de l’hémoglobine qui transporte l’oxygène depuis les poumons vers les tissus et participe à l’élimination du dioxyde de carbone, a précisé l’oratrice.
D’après elle, les types de drépanocytose les plus fréquents au Congo sont la forme hétérozygote ou partielle AS, porteur saint ne présentant pas de signe mais transmettant la maladie; la forme homozygote SS ou totale, la forme la plus sévère qui présente plus de complications ainsi que la forme SC très fréquente en Afrique de l’Ouest.
La maladie se manifeste par l’anémie, les crises vaso-occlisives qui entraînent des douleurs aigües, les accidents vasculaires cérébraux, la sensibilité aux infections, les complications à long terme. Ces complications sont aigües ou chroniques et présentent des infections pulmonaires, ostéoarticulaire, atteinte rénale, complication cardio-vasculaire, ulcère de jambe et bien d’autres.
Le diagnostic est clinique et présente une coloration jaune des yeux et une augmentation de la rate. Toutefois, le diagnostic biologique repose sur l’hémogramme avec une anémie constante. Par ailleurs, l’on note les drépanocytes prénatals avec le prélèvement fœtal à la dixième semaine d’aménorrhée du sang fœtal du cordon ombilical.
Encourageant les parents à faire le test d’Emmel aux nourrissons de six mois ainsi que le test d’électrophorèse aux enfants de 5 ans en vue d’une bonne prise en charge, le Dr Yvette Dzota a déclaré : « Une meilleure connaissance de la drépanocytose réduit la morbi-mortalité de celle-ci, et la lutte contre la peur et la stigmatisation dans la société », tout en ajoutant : « Le conseil génétique des couples et le dépistage prénuptial réduisent considérablement les naissances des enfants drépanocytaires ».