Au Congo il ne fait plus beau vivre et la dégradation du niveau de vie se ressent sur toutes les couches de la société poussant plusieurs citoyens à choisir la solution de l’immigration dans l’espoir d’avoir des meilleures perspectives d’avenir. Quelques 1100 citoyens Congolais fuient chaque mois le pays laissant derrière eux une incertitude grandissante.
En Occident on signale de plus en plus l’arrivée massive des enfants et parents des dignitaires du régime de Brazzaville à la recherche d’une stabilité administrative en terme de titre de séjour. Malgré tout l’argent qu’ils volent au Congo, ce pays ne leur offre pas un cadre de vie décent.
A côté d’eux, des Congolais lambda aussi quittent massivement le pays qui leur prive des opportunités. La mauvaise gouvernance, l’injustice, le tribalisme, le clientélisme sont à la base de tous ces départs des des policiers postés dans les deux aéroports du pays remarquent avec tristesse.
A la préfecture de Brazzaville, Roland M qui vient de débourser 100.000 frs pour obtenir un passeport reconnaît le codeur meurtri ne plus avoir d’autres choix que de quitter le Congo pour Dakar au Sénégal où un ami l’attend à bras ouverts. Malgré sa licence en philosophie, il passe ses journées à maudire les sorciers du Congo qui bloquent sa vie professionnelle
A Dakar, Solange, une congolaise qui vient de passer une semaine dans un lit d’hôpital du pays de la Téranga, remercie Dieu de ne pas être au Congo où elle ne serait plus en vie avec la même maladie. Un pays où les hôpitaux manquent de tout avec un personnel médical douteux et peu professionnel. Elle a été éblouie par l’attention des infirmières sénégalaises envers elle, très loin des insultes que profèrent celles du Congo aux malades.
Des Congolais estiment que l’étranger peut être beaucoup plus utile pour eux que leur propre pays où ils sont réduits en spectateurs par un pouvoir qui ne parvient pas à faire émanciper malgré des ressources naturelles qu’il regorge.
Dans les capitales d’Afrique de l’Ouest, il n’est plus anodin de croiser des congolais qui justifient tous leur présence par la mauvaise gouvernance, le tribalisme, clientélisme et répressions qui règnent au Congo. Jadis terre d’accueil des nombreux étudiants africains, le Congo n’attire plus et ce sont ses étudiants qui vont ailleurs.
A cette allure, le Congo va se vider de tous ses cerveaux et il ne restera que des Mamadous aux longues mains pour l’enfoncer davantage. 1100 départs chaque mois est un chiffre inquiétant qui devrait interpeller les autorités politiques lesquelles apparemment ne s’en émeuvent pas.