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Vers un collapsus systémique du Congo.

Depuis bientôt 10 ans, malgré les milliards de Francs cfa engrangés, le Congo s’enfonce. Avec la dévaluation qui pointe à l’horizon, l’hécatombe est proche, à moins que les oligarques et les gouvernants…

En 1996 lorsque la barge de forage en puit profond de haute mer a été lancée sur la concession « Nkossa », le profit oil (partage de production) global estimé était de 265.000 Milliards de FCFA (soit 442 Millions de dollars) pour un baril estimé initialement à 17 dollars.

Avec un accord initial à 18% pour la république du Congo et 82% pour ELF Aquitaine (devenue TOTAL par la suite). La part de revenue finale à reverser après cost-stop était prévue pour 47.700 milliards sur 5 ans soit de 1997 à 2002.
La guerre civile financée entièrement par ELF a vu la victoire de Denis Sassou Nguesso avec l’appui déterminant des Tchadiens, de la Division Spéciale Présidentielle de Mobutu (Zaire) et enfin de l’Angola souhaitant en finir avec la rébellion de Jonas Savimbi. Dans l’intervalle le prix du baril de pétrole s’est envolé, atteignant les 50 dollars en 2005 puis les 125 dollars en 2008 ! Mais les contrats sont les contrats et ils ont été signés sans effets rétroactifs.

Les 19 oligarques congolais se sont donc partagés les « maigres » 47.700 milliards en coupant la poire en deux : 23.850 milliards placés à Macao et Hong Kong et la moitié restante dans l’économie congolaise entre leurs mains. Hubert Pendino, homme-orchestre dans cette aventure en sa qualité de PCA de La Congolaise de Banque a largement œuvré pour l’exfiltration de cette somme colossale.

Cependant, le Diable est dans les détails. Non seulement les revenus du pétrole se sont avérés supérieurs, mais ils ont également créé un hubris de toute puissance chez nos Oligarques, les rendant de plus en plus gourmands dans une frénésie irrépressible de consommation à tout va ! Les montages financiers chinois se sont progressivement révélés insuffisants et les placements se sont orientés vers d’autres lieux :

Les seuls actifs stratégiques que sont le CFCO et le Port Autonome de Pointe Noire nécessitaient respectivement 5700 milliards et 700 milliards, soit plus de 80% des dépenses réalisées (sur base ordonnancement car la réalité est le vide abyssal). On a fait du saupoudrage cosmétique partout avec des investissements au rabais et surfacturés. Maintenant, il est temps de passer à la caisse pour le peuple Congolais décidément laxiste et indolent face à la bêtise la plus extrême.

Il s’annonce le « rapatriement » des 23.850 milliards. Si la dévaluation intervenait comme prévu en janvier 2025. Cela assurerait la faillite du Congo et la caporalisation définitive de l’état congolais. Mais cela parallèlement réveillerait définitivement les Congolais qui pourraient en finir avec ce pouvoir déjà chancelant.

Par ailleurs, ces funestes scénarios ne se produiraient pas, si comme ça été fait en Angola, les oligarques et dignitaires congolais renflouaient le trésor public avec les sommes abyssales qu’ils ont détournées des recettes de l’État . Le Congo redécollerait et n’aurait plus besoin de se surendetter auprès du FMI et des autres instances financières.

Prochainement, nous reviendrons sur les non-dits du déplacement de Denis Sassou Nguesso en France.

Ghys Fortune BEMBA DOMBE.

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