Le secrétaire général et président par intérim de l’Union pour la démocratie et la République (UDR Mwinda) a rejeté en bloc, le 8 septembre lors d’un entretien avec la presse, la réconciliation du parti initiée la semaine dernière par Guy Romain Kinfoussia. Il affirme que ce dernier a été radié depuis 2008 et n’a aucune légitimité pour le faire.
Dans sa réaction, Paul Dihoulou a souligné que pour convoquer une réconciliation, il faut bien qu’il y ait avant tout des dissensions au sein du parti. L’UDR-Mwinda, a-t-il soutenu, est actuellement en paix et n’a pas besoin de réconciliation. Même s’il y a des problèmes, a-t-il dit, il ne revient pas à un membre du parti de convoquer une réunion de telle envergure.
« Selon les textes de l’UDR-Mwinda, le congrès est l’organe suprême du parti. Dans l’intervalle des congrès, l’organe suprême est le Conseil national, qui est élu par le congrès. Guy Romain Kinfoussia a été radié du parti depuis 2008, pour nous il n’existe pas. S’il veut regagner le parti, il n’a qu’à écrire officiellement afin qu’il soit réintégré, comme disent les textes du parti, à défaut, qu’il crée son propre parti », a souligné Paul Dihoulou.
Il a fait savoir qu’il est actuellement le seul président de l’UDR-Mwinda, jouissant de toute la légitimité de présider les réunions des différends du parti, conformément aux textes organiques. Paul Dihoulou a, par ailleurs, annoncé la convocation, le mois prochain, d’un congrès ordinaire de l’UDR-Mwinda pour discuter des questions qui touchent l‘intérêt du parti.
A l’occasion, a-t-il renchéri, les congressistes devraient entériner la radiation de Guy Romain Kinfoussia afin de mettre un terme à l’imbroglio. Entre-temps, Paul Dihoulou et les autres membres de son camp ont déjà engagé des procédures pénales à l’encontre de Guy Romain Kinfoussia pour « usurpation du label de l’UDR-Mwinda et du titre de président de ce parti ».
« Kinfoussia a créé la crise au sein de notre parti depuis 2016, parce que nous avons refusé l’idée qu’il avait, de dissoudre l’UDR-Mwinda au profit d’une formation politique qui devrait être créée, dénommée « Parti unifié du Pool », en complicité avec certains cadres du département. En réalité, le conflit au sein de notre parti est interpersonnel, entre nous deux, et cela ne devait pas engager le parti », a-t-il conclu.Firmin Oyé