La fin du calvaire des automobilistes, sur la route nationale 2 (Brazzaville/Ouesso), est-elle pour demain? A cette question, l’on est tenté de répondre par la négative. Couverts de boue, les véhicules zigzaguent pour éviter les nids-de-poule, mais ne peuvent contourner les énormes crevasses inondées : l’unique route qui permet de sortir de la capitale congolaise pour rallier le nord du pays, est un enfer pour les chauffeurs.
A ce jour, le niveau de dégradation de la RN2 est-tel que, même les véhicules tout-terrains éprouvent de sérieuses difficultés à arpenter cette partie de la nationale 2 jonchée de cratères.
Inutile de parler des dommages collatéraux sur les véhicules régulièrement endommagés et abandonnés par leurs propriétaires, la zone ne disposant ni de garages encore moins de vulgarisateurs.
«C’est la croix et la bannière. On roule à qui mieux-mieux. La situation qui prévaut sur cette route, en cette saison pluvieuse, appelle les pouvoirs publics à une prise de mesures palliatives urgentes qui passent par le raclage par les niveleuses et l’étalage du gravier pour soulager, un tant soit peu, les populations », s’indigne un usager de cette voie.
Minibus et voitures sont en outre rudement mis à l’épreuve par les ornières laissées par les poids-lourds lors de leur passage incessant sur cette route détrempée presque à longueur d’année.
Le Congo ne compte qu’un faible linéaire de routes bitumées modernes. Ainsi, les départements et capitales départementales sont mal desservis.
La faiblesse actuelle du réseau routier représente un frein à la diversification économique du pays.
La RN2 fait partie de l’axe stratégique Brazzaville-Ouesso, très important pour l’économie du pays. Une grande majorité des produits agricoles et alimentaires consommés par les Brazzavillois viennent en effet du nord du pays.
Le sous-développement du réseau routier au Congo impacte les secteurs de l’agriculture et de l’élevage, du commerce, ainsi que de l’industrie et du tourisme.
En permettant l’évacuation des produits agricoles, le secteur routier est également un moyen de transport obligé des productions à venir, ainsi que de lutte contre la pauvreté et l’exode rural.
Ainsi, en zone forestière, la route est perçue comme une incontournable nécessité quotidienne (se soigner, aller au marché, accéder au train…), familiale et culturelle.
L’état défectueux de la RN2 date de plusieurs années, malgré d’importantes sommes investies par l’Etat. Ces dernières années, des projets de réfection ont régulièrement été entrepris, mais tardent à être réalisés.
Avec lesechos-congobrazza.com