L’épouse du chef de l’Etat, Antoinette Sassou N’Guesso, a officiellement ouvert les portes de l’établissement, le 25 mai à Mouyondzi, dans le cadre de l’amélioration du système éducatif congolais à travers notamment la formation des formateurs.
Après avoir posé la première pierre le 3 août 2019, la première dame Antoinette Sassou N’Guesso est revenue trois ans plus tard sur le site mythique du Centre national de formation initiale et continue des enseignants (CNFICE) pour l’inaugurer, en présence notamment du Premier ministre, Anatole Collinet Makosso, qui a piloté le projet à l’époque où il était ministre en charge de l’Enseignement primaire et secondaire. Les membres de l’association « La Mouyondzienne », qui ne sont autres que les instructrices de la promotion de la première dame du Congo formées sur ce mythique site alors Ecole normale des Jeunes filles, ont assisté à l’événement.
La création de ce centre s’inscrit dans le cadre du Projet d’appui à l’amélioration du système éducatif, en partenariat avec le gouvernement et la Banque mondiale. « Le Centre national de formation initiale et continue des enseignants, qui vient d’être inauguré, va donner aux formateurs des compétences requises pour la transmission du savoir, savoir-faire et du faire-savoir », a déclaré la ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation technologique, Delphine Edith Emmanuel, dans son mot de circonstance. Elle a, par ailleurs, souligné que ce centre est le creuset de la formation continue, l’encadrement pédagogique et la recherche où va régner le vivre-ensemble puisqu’il accueillera les Congolais venus de tous les coins du pays.
Pour sa part, la représentante de la Banque mondiale au Congo, Korotoumou Ouattara, a vu dans la réalisation de cette œuvre l’engagement du gouvernement à concrétiser sa stratégie sectorielle de l’éducation qui est la clé de promotion du capital humain, facteur essentiel de développement. « Une éducation de qualité permet de transmettre des compétences dont le marché de l’emploi a besoin afin de lutter contre le chômage, la pauvreté », a fait savoir la diplomate onusienne, faisant allusion à la vocation du centre qui vient d’être inauguré.
Présentant techniquement le complexe qui abrite ce centre, l’architecte urbaniste, Adam Cyriaque Karanda, a expliqué que la structure s’étend sur une superficie de 19 hectares divisés en quatre secteurs. Le premier est constitué d’un bâtiment R+1 en forme d’arc comprenant neuf salles de classe, douze bureaux de direction, six bâtiments de plain-pied constitués de cinq salles de classe et d’un centre médico-social. Sur le deuxième espace, il y a des écoles d’application R+1 (collège et lycée) constituées de seize classes pédagogiques et quatre classes spécialisées. Le troisième secteur, réservé à l’hébergement, est constitué d’un dortoir R+1 d’une capacité de cent lits ; de huit logements. Les installations sportives constituent le dernier espace.
En rappel, le Centre national de formation initiale et continue des enseignants est érigé à l’emplacement de l’ancienne Ecole normale des institutrices, construite en 1942, pendant la Deuxième Guerre mondiale, comme prison, pour accueillir les partisans du maréchal Pétain, qui avaient pactisé avec les nazis. C’est à la fin des hostilités que ces lieux deviennent Ecole normale de l’Afrique équatoriale française et, par la suite, l’Ecole normale des jeunes filles. En 1978, sur les cendres de cette école, est né le lycée de Mouyondzi.
La présidente de l’association « La Mouyondzienne », Marianne Sianard, a salué l’apport d’Antoinette Sassou N’Guesso pour la résurrection de ce centre. Elle a lancé un appel pour que les efforts soient continuellement fournis de sorte que le Centre national de formation initiale et continue des enseignants fasse toujours la fierté du système éducatif congolais.