La première semaine du mois de novembre 2023, l’agence de notation Moody’s Investors à reconduit la note Caa2 du Congo-Brazzaville, assortie d’une perspective stable. Moody’s est moins optimiste que Standard and Poor’s (S & P) qui avait relevé la note du Congo en août dernier, de B- à B sur le court terme et de CCC+ à C sur le long terme. Ce qui pousse certainement le premier ministre Congolais, Anatole Collinet Makosso à la prudence des dépenses et missions, après le sommet dit, « des trois bassins du Congo » qui a fait saigner à blanc, le trésor public.
Nonobstant les réformes amorcées par le gouvernement congolais, les experts de Moody’s indiquent dans leur rapport, « la faiblesse de la gestion des finances publiques de la République du Congo ». Selon plusieurs notes consultées, les performances du ministre des finances congolais, Jean Baptiste Ondaye sont largement en dessous de celles de son prédécesseur, Roger Rigobert Andely. Au lieu de continuer à emprunter, le ministre des finances gagnerait beaucoup en réduisant ou en luttant contre les dépenses de prestiges. Moody’s poursuit, « face à une dette publique conséquente sans stabilisateurs économiques, le Congo est vulnérable aux crises de liquidités lors de chocs pétroliers, ce qui menace sa capacité de remboursement de la dette. Et que même une augmentation des revenus du pétrole ne réglerait pas rapidement les arriérés fiscaux de l’État.»
Bien que le gaz liquéfié ait été gagé il y’a quelques mois aux Italiens et Émiratis, les prévisions du FMI indiquent une hausse de de la production pétrolière congolaise, qui devrait passer de 260.000 à 300.000 barils par jour sur les trois prochaines années. Cependant, cela n’est pas une raison de perdurer dans les dépenses fallacieuses, les investissements hasardeux et le pillage des recettes des impôts.
Espérant qu’Anatole Collinet Makosso, continuera à se faire violence dans la réduction des dépenses comme il vient de le faire pour les missions qu’il effectue en France, du 11 au 17 novembre 2023 contrairement à la dernière au cours de laquelle il avait embarqué 58 personnes. Pour celles qui commencent le 11 novembre, on en compte 31.
La gestion du successeur de Roger Rigobert Andely, décriée par Moody’s et Cie, doit interpeller Claude Alphonse Nsilou, Thierry Lézin Moungalla, Pierre Mabiala, Nicéphore Fylla de Saint-Eudes, qui ne cessent de lorgner la primature.
L’exemplarité, l’honnêteté, la vérité et la gestion orthodoxe
Les valeurs et le patriotisme des gouvernants, doivent être le leitmotiv pour atténuer les pressions sur les liquidités grâce au renforcement des capacités de gestion des liquidités et à l’amélioration des antécédents en matière de services de la dette pour prétendre rehausser sa note par Moddy’s est sollicité. Le souhait est de voir les dirigeants du pouvoir de Brazzaville s’amender pour soulager les souffrances des congolais qui broient le noir alors que le baril de pétrole est depuis bientôt deux ans au delà de 80 §. Si les finances congolaises sont bien gérées, pourquoi l’État congolais aurait – il besoin du FMI ou encore, voir sa note baisser perpétuellement ? 85% des congolais vivotent. Ils ne veulent plus entendre le mot augmentation surtout que les salaires n’ont pas été revus à la hausse et les mesures d’accompagnements tant vantées sont invisibles.
Ghys Fortune BEMBA DOMBE