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Le gouvernement instaure une redevance contre l’agriculture et le tourisme




À la recherche des niches de financement de son budget, le gouvernement a pris la décision de faire payer les « aménagements et espaces de terres ». Si le paiement de cette redevance venait à être exigée, l’agriculture, considérée comme « priorité des priorités », risque d’en être durablement impactée.




500 FCFA par m2 dans la zone urbaine et périurbaine, et 50 FCFA par m2 dans la zone rurale, c’est le montant que devrait payer tout exploitant des activités agro pastorales…, conformément à la loi de finances 2021 rectifiée. Une émanation de l’agence foncière pour l’aménagement des terrains.
Les montants paraissent, certes, dérisoires.
Faisons cependant une petite simulation. Des entreprises ou jeunes hommes ayant acquis des terres en zone rurale devraient payer 500.000 FCFA par hectare, à raison de 50 FCFA par m2, et 5 millions FCFA pour une exploitation de 10 hectares, 500 millions de FCFA pour 100 hectares…




Quant à nos mamans qui pratiquent le maraîchage en zone périurbaine, un hectare, soit 10.000m2, lui coûtera 5 millions de FCFA, à raison de 500 FCFA le m2. Comment une telle décision est-elle passée sous le nez et la barbe des économistes? Du ministre de l’agriculture? Et même du premier ministre ?
Dans la lettre, dont nous avons obtenu copie, qu’elle a adressée à ce dernier, Unicongo considère que cette redevance constitue un frein au développement de l’agriculture et du tourisme. Le syndicat patronal réussira t-il à faire entendre raison à l’exécutif, apparemment en panne d’idées pour trouver des niches de financement de l’économie?
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