La Société des postes et de l’épargne du Congo (Sopéco) est chargée d’offrir des services postaux de qualité, de manière permanente, en tout point du territoire à des prix abordables. L’entreprise publique, en difficultés depuis plusieurs années, a été choisie le 31 janvier à l’issue du Conseil des ministres.
Le projet de décret qui désigne l’opératrice postale Sopéco est accompagné d’autres projets de textes en lien avec la loi de novembre 2009 sur la réglementation du secteur des postes en République du Congo. Le service universel comprend les envois postaux jusqu’à 2 kg et pour les colis jusqu’à 10 kg, le tri, le transport et la distribution, ainsi que le service des envois recommandés et des envois à valeur déclarée…
Le choix de la Sopéco représente une étape importante dans les efforts de relance de la poste congolaise en plein déclin. « Le projet de décret portant désignation de l’opérateur postal en charge du service postal universel doit permettre que les Congolaises et les Congolais bénéficient de l’offre minimale des services postaux de base, sur un marché fortement concurrentiel, dans lequel ces services essentiels ne sont pas pris en charge par les sociétés présentes dans le secteur marchand concerné », souligne le compte rendu du Conseil des ministres.
En tant que pays membre de l’Union postale universelle, le Congo entend remplir ses obligations dans ce domaine, notamment stimuler la croissance des volumes de la poste aux lettres, des colis et des services financiers et améliorer la qualité de service offert aux clients. Il s’agit aussi de moderniser les activités postales, de les adapter à l’évolution du marché épris du digital.
La Sopéco a désormais un véritable challenge à remporter vis-à-vis des utilisateurs congolais. L’entreprise publique est la principale opératrice postale du pays et est présente sur l’ensemble du territoire national. Mais elle doit faire pieds et mains pour redresser son fonctionnement et sa gestion financière. Le syndicat des travailleurs de la Sopéco accuse régulièrement les dirigeants sociaux de mauvaise gestion ; les agents continuent de réclamer plusieurs mois d’arriérés de salaire.
Il faut rappeler que le Conseil des ministres a décidé de donner à la société bénéficiaire la compétence pour fixer les tarifs des services relevant du service postal universel et des services réservés. Le gouvernement a, enfin, approuvé des projets de décret fixant le poids limite des envois relevant des services réservés et la liste des matières, ainsi que des objets interdits dans les envois postaux par les usagers.