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La congolisation des activités commerciales dépasse le gouvernement Makosso

Les causes du chômage chez les jeunes au Congo-Brazzaville sont nombreuses. Mais l’une d’entre elles réside dans le manque d’adaptabilité à un environnement changeant et surtout l’absence d’appropriation des petits métiers, véritables gisements de richesses, jusque-là dévolus aux expatriés (commerce de détail à l’étalage, fabrique de pains, distribution de pain, transport urbain ou routier, cliniques et cabinets médicaux, établissements privés d’enseignement, officines pharmaceutiques…).

Afin de résorber le chômage qui étrangle les jeunes congolais, le Président de la République, Denis Sassou-N’Guesso s’est toujours positionné en réformateur. En chantre du changement de mentalité, il a maintes fois appelé la jeunesse congolaise, à une profonde remise en cause. Une prise de conscience que la congolisation de l’économie, passe par l’appropriation des petits métiers jusque-là dévolus aux expatriés.

Mais, force est de constater aujourd’hui, que dans les grandes agglomérations du pays, et dans le domaine des transports en communs par exemple, plusieurs chauffeurs de taxis-bus sont des expatriés, au mépris de la Note Circulaire du 19 janvier 2024, signée par le ministre d’Etat, ministre du Commerce, des Approvisionnements et de la Consommation, Alphonse Claude N’Silou.

« Il est tout à fait normal que l’on nourrisse d’abord ses propres enfants avant de penser à ceux du prochain », disait un politique africain. Mais pourquoi le gouvernement tarde et peine à appliquer cette Note Circulaire interdisant aux expatriés l’exercice d’activités réservées aux nationaux ?

La « congolisation des emplois » n’est pas une invention de la République du Congo ou de son gouvernement. Chaque pays conçoit et entérine ses mécanismes. C’est notamment le cas de « l’ivoirisation des emplois » en Côte-d’Ivoire ou de la « sénégalisation des emplois » au Sénégal. Il s’agit donc d’un choix, voire d’une volonté de politique nationale.

Pour le gouvernement, les Congolais restent prioritaires. Rendre aux Congolais ce qui est destiné aux Congolais et aux étrangers, ce qui l’est. Exploration du potentiel des petits métiers comme double solution face au chômage des jeunes et au dérèglement climatique, il est loisible de développer ici une vision novatrice où l’économie verte et l’insertion professionnelle se conjuguent harmonieusement.

De la végétalisation urbaine à la gestion des déchets, en passant par l’agriculture durable, ces activités, soutenues par l’intelligence artificielle, peuvent transformer les défis environnementaux en opportunités de croissance et d’emploi pour la jeunesse congolaise.

Prenons, par exemple, la végétalisation des villes congolaises pour lutter contre les îlots de chaleur urbains, un enjeu particulièrement crucial pour Brazzaville, qui abrite plus de 60 % de la population congolaise. Ces activités, qui peuvent être menées à petite échelle par des jeunes congolais formés et soutenus, contribuent à la réduction des températures urbaines, à l’amélioration de la qualité de l’air, et à la création d’espaces de vie plus agréables. Elles génèrent également des emplois verts pour la jeunesse et s’inscrivent dans la vision du Chef de l’Etat de transformer nos secteurs traditionnels.

Le recyclage et la gestion des déchets, deux secteurs en pleine expansion, répondent également à l’appel du Président de la République pour une économie plus durable. Ces métiers permettent de réduire notre empreinte écologique tout en créant des opportunités d’emploi pour les jeunes. L’introduction de l’intelligence artificielle dans ces domaines pourrait encore démultiplier leur impact, en optimisant le tri, le recyclage et la réutilisation des matériaux de manière plus efficace.

La vision de Denis Sassou-N’Guesso, qui appelle à des mutations ambitieuses dans des secteurs comme l’agriculture, le bois, l’énergie, et les mines, peut être élargie pour inclure une perspective environnementale. En intégrant les petits métiers de l’environnement dans ces secteurs, nous pouvons catalyser une économie verte qui répond à la fois aux besoins immédiats de création d’emplois et aux impératifs de durabilité.

La transformation des petits métiers en moteurs du développement durable ne se limite pas à la simple création d’emplois. Elle implique également un changement radical des mentalités, où chaque jeune congolais, en cette année dédiée à la jeunesse, est encouragé à voir son rôle dans la protection de notre environnement et dans la lutte contre le changement climatique. Cela signifie que ces métiers doivent être valorisés, soutenus par des politiques publiques adéquates, et intégrés dans une vision globale de développement national.

En conclusion, les petits métiers, lorsqu’ils sont orientés vers l’environnement et l’adaptation, représentent une réponse stratégique aux défis économiques et climatiques du Congo-Brazzaville.

En suivant la voie tracée par le Président de la République, nous pouvons non seulement résorber le chômage des jeunes, mais aussi préparer notre nation à un avenir où le développement durable n’est plus une option, mais une nécessité.

En soutenant ces métiers, nous renforçons la résilience de notre pays et construisons un Congo plus prospère et plus respectueux de son environnement.

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