Les compagnies pétrolières nationales veulent profiter de la reprise des cours du pétrole et des opportunités qu’offre l’adhésion du pays à l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep). Elles ont affiché leurs ambitions, le 18 octobre à Brazzaville, à l’issue de la réunion trimestrielle des prix.
Tous les signaux sont au vert pour le secteur pétrolier congolais, notamment pour les bruts (Djeno Mélange, Nkossa Blend, Yombo, Nkossa Butane et Nkossa Propne). S’appuyant sur les estimations de l’Opep sur la tendance haussière des prix du baril, les experts nationaux entendent booster leurs activités de production et de commercialisation dès cette fin d’année.
Le prix de baril de Brent devrait afficher une moyenne autour de 80 dollars/baril au quatrième trimestre 2021, tandis que la moyenne des prix fixés des bruts produits en République du Congo au troisième trimestre était de 74,4 dollars par baril. La dynamique actuelle du marché pétrolier est provoquée, d’après les experts, par le déficit de l’offre par rapport à la demande du pétrole soutenu par l’abandon du gaz et du charbon, couplé à la gestion continue des marchés de l’Opep+.
Le pays mise sur la demande chinoise pour des barils Nkossa qui s’est consolidée sur la période d’août à octobre 2021. Tous les liftings effectués sur cette période vont vers la Chine. Le marché de Djeno Mélange, quant à lui, a accusé l’effet de la baisse imposée de demande chinoise liée au quota d’import. Le marché chinois a pesé encore très lourdement sur les différentiels du Djeno du fait que de nombreux raffineurs indépendants chinois avaient déjà atteint leur quota maximal alloué. « Le brut Djeno est tout de même maintenu à des niveaux très honorables », assure-t-on.
Pour essayer de soutenir les compagnies pétrolières, le gouvernement congolais a annoncé une amélioration de l’environnement fiscal. L’État étudie toutes possibilités, a affirmé le ministre des Hydrocarbures, Bruno Jean Richard Itoua, pour pouvoir diversifier le marché de destination de brut congolais et les formes de commercialisation de brut congolais, y compris pour protéger la production nationale contre les volatilités du marché mondial, en envisageant de contrats avec des raffineries directement.
« C’est pourquoi, nous considérons que l’ensemble des acteurs de la commercialisation du brut profite de cette appartenance à l’Opep, à l’occasion des présentations lors de réunions des prix et les réunions périodiques de l’Opep. Nous devons tout faire pour arrêter le déclin de la production et chercher à battre le record de la production nationale, parce que le contexte du marché s’y prête. Le gouvernement a également décidé de faire en sorte que l’environnement juridique et fiscal soit le plus incitatif à la reprise des activités productives », a indiqué Bruno Jean Richard Itoua.
Le budget de l’État pour l’année fait fond sur les recettes pétrolières afin de financer les projets publics en matière de santé, d’éducation, d’infrastructures, de diversification économique…