Hellot Mampouya Matson, haut-commissaire à l’organisation des États généraux de l’éducation nationale, de la Formation et de la Recherche, a honoré son engagement promis à la diaspora Europe de participer aux assises de Brazzaville. Une délégation de dix membres s’est rendue au Congo pour la circonstance.
À l’issue des travaux de Paris en décembre 2022, l’engagement de la participation de la diaspora européenne figurait dans les conclusions. Une délégation de dix membres – chefs d’établissement, universitaires, enseignants, personnel administratif et de la vie scolaire, associatif et parents – a participé, du 25 au 29 janvier, aux assises de Brazzaville. L’occasion de rendre publiques ses propositions en présentiel à un moment crucial et historique pour définir l’avenir du système éducatif congolais.
Lors de la séance plénière, la délégation de la diaspora, par la voix de son porte-parole, Patrick Gabriel Dion, s’est réjouie de sa participation en honorant la citation du Premier ministre dans sa neuvième bataille, à savoir « Nous demandons aux compatriotes de la diaspora de compléter leur apport par un réflexe patriotique accru car un pays, on ne l’expose pas depuis l’extérieur, mais on le défend ». Une occasion de remercier Hellot Mampouya Matson et toutes les personnes qui ont rendu possible la participation de cette délégation.
Pour sa contribution à l’amélioration du système éducatif couplé au programme jeunesse 2024-2026 en cette année « 2024 décrétée année de la jeunesse » , la délégation a suggéré des propositions sur les points suivants : la formation initiale de la jeunesse ; l’encadrement continu et professionnel ; le civisme et la lutte contre la délinquance juvénile ; les résolutions des Etats généraux de l’éducation nationale, de la formation et de la recherche ; l’initialisation d’un programme dénommé « Programme jeunesse 2024-2026 Elikia po na ba jeunes / Bilengue ».
En résumé, le porte-parole a expliqué que ces réformes sont guidées par la volonté de créer un système éducatif plus intégré, cohérent et efficace. Il estime que le transfert du capital humain de la diaspora congolaise représente une dimension cruciale de la réflexion sur l’éducation nationale. Exprimant l’avis de la délégation, il serait souhaitable que le Congo, en accord avec les institutions hiérarchiques, tire le meilleur parti des compétences et de l’expérience de la diaspora pour renforcer le système éducatif. « La contribution de la diaspora peut prendre plusieurs formes, que ce soit à travers un retour définitif ou temporaire, un partenariat via des échanges de connaissances et de ressources, ou encore une collaboration technique, scientifique et commerciale. Ces tendances offrent des opportunités uniques pour faciliter le déploiement de l’expertise de la diaspora dans le défi de l’éducation nationale », a-t-il confié. Et d’ajouter: « Nous estimons nécessaire de repenser les statuts administratifs et juridiques pour faciliter toute forme d’engagement. La création d’un registre ministériel « expert détaché » pour enregistrer et valider les expertises disponibles, ainsi qu’un statut similaire à celui de « prestataire ou consultant », sont des pistes à explorer ».
Concluant son propos, il a qualifié d’ambitieuse cette feuille de route puisqu’elle pourrait permettre de bâtir un système éducatif plus fort, plus inclusif et mieux aligné sur les besoins de la société congolaise en constante évolution, soulignant auussi que l’application efficace de ces propositions nécessitera un engagement soutenu, des ressources adéquates et une coordination transparente entre les différentes parties prenantes. « Nous sommes à un tournant décisif pour l’éducation au Congo et, ensemble, nous pouvons créer un avenir éducatif prospère et inclusif », a-t- il déclaré.