Le Centre hospitalier et universitaire de Brazzaville, le plus grand hôpital du Congo a été depuis un moment, commencé à être présenté et qualifié par ses syndicalistes comme un malade comateux. Ce, à cause de ses multiples difficultés qui peinent à trouver de solutions. Avec l’arrivée de son tout nouveau directeur général, l’espoir renaît pour le personnel de ce centre. Mais hélas, la gestion serait toujours opaque. Avec sa subvention d’équilibre par des pouvoirs publics de 6 milliards de FCFA par an et 1,5 milliards de FCFA par trimestre qui n’arriveraient pas à destination, est un véritable coup de poignard au dos de la population congolaise en général et des patients admis dans ce centre en particulier.
Aujourd’hui, deux ans après sa nomination à la direction générale du CHU-B, Centre hospitalier et universitaire de Brazzaville c’est-à-dire du 16 août 2021 au 16 août 2023, en remplacement du canadien Bernard RAICHE, Thierry Ngombe, professeur en cardiologie et enseignant chercheur à l’Université Marien Ngouabi a été pour les agents de ce centre, un modèle type qui pouvait relever le défi du CHU-B, rangé dans les interminables débats et discussions sur son développement ainsi que des grèves à répétition qui ont pris le dessus sur la vie des patients.
Avec des discours pompeux dès sa prise de fonction axés sur la réconciliation des Congolais avec leur structure hospitalière, le Professeur Thierry Ngombé échange difficilement avec son staff dirigeant sur des subventions d’équilibre versées au CHU-B par les pouvoirs publics, qui s’élèvent à 6 milliards de FCFA par an et 1,5 milliards de FCFA par trimestre. Ce qui reste du tout un secret pour le directeur général qui le gère dans la discrétion totale. Au moment où la situation des malades ne connaît guère des améliorations fiables, nous osons croire qu’avec l’avènement du nouveau directeur des affaires médicales (D.A.M), la ration alimentaire et les médicaments parviendront au chevet des malades.
D’après certaines informations en notre possession, il y a des lignes budgétaires qui seraient allouées à desdites questions, le cas du chapitre alimentation avec la subvention de 150.000.000 FCFA, celui des médicaments 250.000.000 FCFA, des réactifs de laboratoires 150.000.000 FCFA par trimestre qui ne sont ja mais parvenu à destination. Avec une telle gestion qui serait opaque, quelques interrogations se dégagent : Quel est l’intérêt d’avoir un bottin thérapeutique à l’hôpital ? Comment a-t-il été élaboré et confectionné ? Quel est l’intérêt d’avoir une officine à l’hôpital au moment où l’hôpital à sa propre pharmacie ?
Par ailleurs, il y aurait aussi d’autres subventions, entre autres, celles des consommables d’hémodialyse chiffrés à 200.000.000 FCFA dont le service n’est pas encore opérationnel, Fourniture d’imagerie médicale : 100.000.000 FCFA, Produits d’entretien : 50.000.000 FCFA, Entretien et réparation : 300.000.000 FCFA ? Fluides et gaz médicaux : 110.000.000 FCFA…
Aussi longtemps que ses subventions n’arrivent pas à destination, les patients admis au CHU-B continueront à endurer leur situation pénible. Où est passé le patriotisme ? Les observateurs avertis de la vie sociale pensaient qu’avec l’arrivée d’un ‘’fils du pays’’ à ce poste en remplacement de l’expatrié Canadien, envisageaient que les choses pourraient aller mieux. Mais le désastre financier semble s’installer lentement et sûrement. Au ministère de la Santé et de la Population, d’avoir un regard aussi pointu dans cette gestion, si non le CHU-B continuerait à porter sa dénomination de CH-TUE.
Toutefois, où en sommes-nous avec l’ambition du directeur général de la mise en place d’une réserve d’urgence pour l’accès aux médicaments de première nécessité ?
Arsène MINAKA