Jadis belle ville, Brazzaville change progressivement de visage. Et pour cause… des tas d’ordures ménagères aux relents putrides recomposent son panorama pittoresque.
Pas un pas à Brazza la verte sans qu’on ne se retrouve devant le terrifiant spectacle de bacs à ordures débordées ou de sachets aux odeurs insupportables décorant caniveaux, parcelles riveraines ou même de pans de la route. Le retour des pluies n’arrangera certainement pas les choses pour les couches sociales les plus défavorisées.
Les canalisations bouchées qui résultent beaucoup plus de l’incivisme des riverains et des agents de nettoyage qui ne trouvent pas plus facile que de repousser dans les caniveaux toutes les saletés qu’ils ne peuvent ramasser pourraient constituer une véritable bombe environnementale. La résurgence des maladies chroniques non transmissibles peut facilement s’expliquer. Pour Averda qui a la plus grande part du marché, le problème se situe au niveau du poids de la dette.
En mai dernier, la directrice de développement des affaires de la société Averda, Sirine Chehaidi, a déclaré que la société court le risque de ne plus faire la collecte des déchets ménagers à Brazzaville et à Pointe-Noire.
Selon une source proche d’Averda, cette société est confrontée à un problème : plusieurs véhicules de ramassage d’ordures sont sur cale. Leur entretien pose problème. L’État ne lui verse plus régulièrement ce qu’il lui doit conformément au contrat signé.
La société privée chargée de collecter les ordures ménagères à travers les quartiers populaires de Brazzaville et Pointe-Noire passe parfois des semaines sans opérer dans certaines zones où des immondices s’amoncellent devant des points sensibles comme les marchés. Les populations de Brazzaville craignent l’apparition d’autres maladies en cette période de lutte contre la Covid-19.