Les travailleurs du Centre Hospitalier Universitaire de Brazzaville (CHU-B) ont amorcé ce 10 mai, une grève générale illimitée, annoncée en fin de semaine dernière.
L’intersyndicale du Centre Hospitalier Universitaire de Brazzaville a entamé son bras de fer ce lundi 10 mai avec sa direction générale après un semblant de calme retrouvé ces derniers mois.
Comme annoncée dans un avis de grève lancé ce 07 mai, la majeure partie des employés du Chu de Brazzaville a été absente de son poste de travail conformément à la consigne délivrée par l’intersyndicale.
Une directive qui faisait état de l’entrée en vigueur d’une “grève générale et illimitée, avec un service minimum à compter de ce lundi 10 mai 2021 à 7h00”.
Pour les salariés de cette formation sanitaire, il s’agirait de la solution ultime après plusieurs pourparlers avec la direction sans satisfactions de leur requêtes.
Selon le collectif des syndicats du CHU de Brazzaville, les agents revendiquent “le paiement sans condition de deux mois cumulés de salaires sur cinq mois de salaires impayés et la signature d’un protocole d’accord déterminant l’échéancier d’apurement des arriérés de salaire restants.”.
Dans l’optique de permettre la continuité des services essentiels, un service minimum a été mis en place par les grévistes pour accueillir les patients.
Pour sa part, la direction générale du Chu de Brazzaville condamne ce passage en force de l’intersyndicale. Elle se dit être « profondément surprise de cette décision unilatérale de son partenaire d’aller en grève, en cette période de lutte contre la pandémie à Covid-19”.
Difficile d’imaginer qu’une poignée de salariés puissent couvrir l’afflux des malades dans un hôpital, qui plus est, le plus grand centre hospitalier de notre pays. Un débordement est donc à craindre au cours des prochains jours.